Juricomptabilité et évaluation d'entreprise

Articles from: January 2009

La fraude aux clics

dreamstime_16784563La fraude aux clics est une fraude qui touche la publicité sur internet. La publicité sur internet est généralement facturé au clic. Vous faites affaire avec un propriétaire de site, qui vend son espace sur ses pages web. L’annonce est montrée sur la page web et quand un internaute clic sur l’adresse du lien, l’entreprise qui achète la publicité est facturée au taux prévu par le propriétaire de la page web. Google, Yahoo, La Toile du Québec sont des exemples qui fonctionnent de cette façon. Un clic peut coûter 0,10$ jusqu’ à plusieurs dizaine de d0llars, ça dépend où est placé la publicité. Plus la page web où est placée l’annonce est populaire, plus le taux au clic va être élevé. Donc, ca devient tentant d’avoir des gens qui cliquent sur les pubs…encore mieux d’avoir des robots ou des programmes informatiques qui cliquent sur les pubs pour augmenter les recettes provenant de la vente de publicité.  Même un compétiteur à l’annonceur pourrait faire cela.

Pour le dernier trimestre de 2008, la fraude aux clics serait de 17,1% des clics de publicité, selon Zdnet.fr. En 2006, Google a été obligé de payer 920 millions à des annonceurs.

“Le taux moyen frauduleux sur les publicités au coût par clic sur les moteurs de recherche, dont Google AdSense et le Yahoo Publisher Network, était de 28,2 % – en hausse sur les 27,1 % du trimestre précédent, mais quasiment stable par rapport aux 28,3 % du dernier trimestre de 2007.” selon Clicks Forensics , cité dans l’article du Zdnet.

Depuis 2007 Google a renforcé son contrôle peut éviter ce genre de fraude aux clics.

Le marché de la vente de pub sur internet est très florissant , il faut donc s’attendre à de plus en plus  de fraudes aux clics.

Voir aussi  un article sur cyberpresse.

The Journey of a Corporate Whistleblower. Extraodinary Circumstances”

fraude

Un livre sur le scandale de WordCom et de sa faillite.

Cynthia Cooper était en charge de la direction du département de vérification interne de WordCom. Après le premier chapître dans lequel on retrouve un résumé de l’histoire , les 200 quelques pages suivantes brosse un portrait de la vie personnelle de l’auteur, de sa carrière et un historique de WordCom. Rien à voir avec la fraude en tant que tel. Personnellement , j’ai trouvé ce bloc très peu intéressant et beaucoup trop long . À partir de la page 223 , on commence à introduire le contexte de la fraude et là ca devient intéressant. Donc environ une cinquantaine de pages sur 400 où nous sommes réellement dans le vif du sujet c’est-à-dire ce qui s’est passé réellement, la chronologie des faits , les acteurs, les tensions…etc.

Une histoire de  manipulation des chiffres: maquillage des états financiers en réduisant des dépenses pour les capitaliser dans des actifs qui eux, seront amortis sur une grande période; un écart aux principes comptables généralement reconnus surtout celui  de l’appariement des revenus et dépenses.  Une seule personne  ne peut manipuler  les chiffres, il doit donc y avoir des “complices” des gens de la direction de la comptabilité, des cadres intermédiaires qui acceptent de faire du maquillage et de passer des écritures qui ne sont pas supportés. Les circonstances de la première fois et par la suite comment les gens  deviennent coincés dans le système.

Pourquoi trafiquer des chiffres?  Pour que les résultats intérimaires paraissent mieux ou sont ceux des  attentes  de Wall Street? Au début , c’est juste temporaire, la situation devrait se résorber au prochain trimestre et avant la fin de l’exercice financier…donc, pas de mal. Sauf que la situation économique ne s’améliore pas parce que les chiffres sur papiers sont changés. De trimestre en trimestre , les chiffres doivent être ajustés et on s’arrange pour brouiller les pistes pour ne pas lever un drapeau rouge pour les vérificateurs externes ( encore la, un peu de complaisance de leur part) lors de la vérification annuelle.

Mais pourquoi des gens acceptent de le faire? Pour sauvegarder leur job, parce qu’ils se disent qu’en trouver une autre aussi payante va être difficile, qu’ils ne veulent pas déménager de leur ville, qu’ils ont une famille à charge. Pour certains , ça dépend de leurs bonis, de leurs options d’achat d’actions…etc.  Ils regrettent tous, après le fait, d’avoir poser ces gestes et ne l’auraient jamais fait sachant l’engrenage dans lequel ils s’embarquaient. Nul n’est contre la vertu. Ils n’ont pas reçu directement de l’argent pour s’être embarqués dans ce schéma, ils veulent juste conserver leurs jobs et conserver leurs fonds de pension.

Ce qui fait réfléchir c’est l’élément suivant: dans une organisation, devons-nous agir contre l’intérêt du publique, contre une certaine éthique pour sauvegarder sa job? Dois-je agir en dehors de mes convictions personnelles et de mes valeurs personnelles quand un patron me demande de faire quelquechose de “pas trop correct”?

LU: “Tilted. The Trial of Conrad Black ” de Steven Burka

Le procès de Conrad Black pour fraude durant l’été 2007 à Chicago. Tous les détails y sont mentionnés . L’attitude des procureurs, des avocats de la défense, du juge. L’auteur, avocat de profession, décrit les différences entre le système américain et canadien durant un procès , les erreurs faites par les parties et l’arrogance de certains ainsi que toutes les étapes du procès. Il conclut en écrivant que si le procès avait été tenu au Canada, le verdict aurait été différent. D’ailleurs , il raconte aussi les efforts de Conrad Black pour obtenir un passeport canadien. On se rappellera que ce dernier, né au Canada, avait renoncé à sa citoyenneté canadienne pour avoir le titre de Lord en Angleterre : Lord Black, baron de Crossharbour et purge une peine d’emprisonnement de 6 ans et demi en Floride.

À  lire aussi   dans la Presse:   L ‘ arrogance a peut-être coulé Conrad Black

À lire sur Radio-Canada: Conrad Black veut en appeler de son procès

Aussi: Conrad Black va en appel

Des commentaires de juristes québécois:  Black Monday pour Conrad Black

Le site internet de Steven Skurka, l’auteur du livre; The Crime Sheet

Un blog de Conrad Black : Blacks Justice . Ce blog donne des liens sur les récents articles de Conrad Black.  Depuis mars 2008 jusqu’à aujourd’hui. Des articles écrits par Conrad Black dans le National Post.

Un mini-Madoff: Accusation en Floride de A.Nadel

Accusation d’Arthur Nadel en Floride pour détournement de 350 millions.  Il est disparu depuis le 21 janvier 2009 et sa famille mentionne qu’il était déprimé et parlait de suicide.

source: à lire dans Le Figaro

Ça semble petit comparé à la fraude de Madoff mais pour les gens qui ont placé les économies d’une vie c’est une catastrophe. Que ce soit une fraude globale de 50 billions ou une de 100 millions ou de 130 millions comme dans le cas de Lacroix, pour les gens qui comptaient sur ces sommes pour leur retraite ou autre le drame est le même.

Quelle est donc la solution? plus de surveillance, plus de contrôle? En tout cas, beaucoup de gens se mettront à douter de leur représentant et c’est probablement une bonne chose que d’être plus prudent.

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Profil des fraudeurs: des hommes ou des femmes?

image-acfe1Quelques statistiques sur le sexe des fraudeurs et la valeur des sommes détournées:

  • 60% des fraudeurs sont des hommes contre 40% pour les femmes;
  • la fraude moyenne d’une femme est d’environ 110 000$ contre 210 000$ pour les hommes.

Ces statistiques sont tirées de 2008 Report to the Nation on Occupational Fraud and Abuse de L’ Association of Certified Fraud Examiner disponible en cliquant ici.

On y explique que la différence entre l’importance de la fraude des femmes comparée aux hommes est que ces dernières n’accèdent pas à des postes élevés dans le management ou la haute direction exécutive ( glass ceiling). Plus la personne est élevée dans la hierarchie, plus la fraude est importante.  Les employés gagnant 50 000$ et moins fraudent pour en moyenne 75 000$ et la majorité travaille au département de la comptabilité.

Peine d’emprisonnement pour fraude: vivre en ce pays , c’est comme vivre aux États-Unis?

dreamstime_35472431Les peines d’emprisonnement pour fraude sont-elles similaires entre les États-Unis et le Canada? Vivre en ce pays , c’est comme vivre aux États-Unis  comme le chantait Charlebois?

Eh bien…

Pendant que l’avocat de Vincent Lacroix considère que 8 ans et demi pour avoir flouer plus de 9 200 investisseurs pour environ 130 millions est une peine beaucoup trop élevée et que 5 ans serait amplement suffisant, regardons un peu, ce qui se passe  au sud.

  • Une employée d’une résidence pour personnes agées de l’état de l’Ohio  faisant la tenue de livres: détournements de fonds à son profit:  454 000$ —7 ans;
  • Un homme du Wisconsin: 1, 5 millions —-6 ans;
  • Un chiro de la Géorgie: 1, 2 millions , fraude aux assurances —-3 ans et la restitution de l’argent;
  • Un homme du Minnesota: 8,5 millions —-8 ans;
  • Une secrétaire  du Dakota: 108 000$ —7 ans;
  • Une femme du Colorado: 102 000$ —9 mois;
  • Une teneure de livres du Connecticut: 200 000$—4 ans;
  • Une comptable de Pensylvanie: 160 000$ pour 5 1/2 ans.

Source: http://fraudtalk.blogspot.com/

Sans être un sondage scientifique et des conclusions tirées selon  les règles de méthodologie de la  recherche  en sciences sociales, je dirais que non, vivre ici c’ est plus “cool” pour les fraudeurs.  Une chose est certaine, une femme aux États-Unis semble recevoir des peines assez lourdes pour des détournements ou vols ne dépassant pas 500 000$ , comparativement à des millions pour les hommes. Bizarre quand même. Si jamais je tombe sur une étude portant sur les peines d’emprisonnement pour fraudes : situation des femmes vs hommes, et des montants des fraudes commises par les femmes vs les hommes  j’en parlerai dans ce blog.

Une solution aux fraudes des grandes corporations publiques: des auditeurs d’un organisme indépendant et payés par la corporation?

Une solution aux fraudes des corporations publiques serait que leurs vérificateurs ou auditeurs soient engagés par le gouvernement ( via un organisme indépendant)  et n’aient aucun lien avec les dirigeants des corporations.  C’est une solution préconisé par plusieurs aux États-Unis dont le journaliste Jonathan Weil de Bllomberg.

“One after another, huge financial institutions collapsed last year bearing fantasyland balance sheets, while their accounting firms couldn’t manage to find anything wrong. Ernst & Young LLP was auditor for Lehman Brothers Holdings Inc. and IndyMac Bancorp Inc. KPMG LLP audited Wachovia Corp. Deloitte & Touche LLP had Washington Mutual Inc. and Fannie Mae. PricewaterhouseCoopers LLP somehow missed that Freddie Mac’s books were a joke. PwC also audited American International Group Inc. At least there the firm had the good sense to tell us AIG’s accounting controls were weak.”

Les derniers scandales des banques et de Satyam démontre que la vérification des états financiers telles que nous la connaissons ne fonctionne pas tellement ces temps-ci.  Certains parlent de complaisance entre les vérificateurs et les corporations.

Pour être plus pratique, Francine McKenna, mentionne:

“Let’s tear down the walls and rethink how we should protect the investor, who in many cases is now the taxpayer. Get rid of the for-profit audit firms involvement in the nationalized entities and those receiving government bailout funds and draft all able bodied audit and accounting professionals into the National Service Corp for Accountability and Transparency. TM”….“should be hiring every auditor and accountant they can lay their hands on and putting them to work on the nationalized entities directly. They can audit on a government standards basis (It’s tougher than public standards!) and set up new policies, procedures and processes to provide improved controls and monitoring of the nationalized banks, the Big 3 automakers and financial firms such as AIGand GMAC. It’s a “once in a lifetime opportunity” both to revamp the capitalist process in service to all stakeholders and to provide jobs to well qualified professionals…”

“The public companies, what’s left of them, can pay a fee like banks do to the FDIC/Federal Reserve now for exams. The audit firms should have no direct profit motive and no relationship with the companies or their executives. They will work for the government and have no legal further responsibility for the audits. (That’s one thing that should make the Big 4 happy.) The audits will performed by the government with a new National Service Corp for Accountability and Transparency TM and additional remaining audit firm loaned staff.”
Pour lire l’article au complet , voir le site de Francine McKenna   re: The Auditors en cliquant ici.

Le Big 4 sont les 4 plus grandes firmes de vérificateurs aux États-Unis.

Peut-être est-ce le temps , comme il est mentionné ci-dessus de changer la façon de faire et de protéger le public. Utiliser la stratégie de choc comme le mentionne Naomi Klein ( Stratégie de choc)  dans son bouquin , mais dans le sens du payeur de taxes et dans l’intérêt du publique en général . Ce serait comme le  service du vérificateur général qui vérifie les livres des entreprises gouvernementales. Une  organisation indépendante serait créée ,  et  la corporation publique  paierait les frais de la vérification qui lui seraient facturés par le gouvernement ou la nouvelle entité.

Lu: Swindled: The Dark History of Food, from Poisoned Candy to Counterfeit Coffee

Swindled – The Dark History of Food Fraud, from Poisoned Candy to Counterfeit Coffee de Bee Wilson , (Princeton University Press, 2008)  relate l’histoire des fraudes alimentaires en commençant par une revue d’un livre publié 1820 par F. Accum sur la modification des aliments et les poisons alimentaires. Citant Accum:

“Our pickles are made green by copper, our vinegar rendered sharp by sulphuric acid…”., le ton est donné au livre de Bee Wilson pour identifier le laissez-faire politique, la globalisation et la science moderne qui apportent la diminution de la qualité des aliments  et l’escroquerie qui est encouragé par le manque d’information des consommateurs.

Beaucoup d’exemples sur les derniers scandales alimentaires , des connus et des moins connus.Ce que les escrocs mettent dans la nourriture…quelquefois il faut lire vite certains passages.

Après la lecture très intéressante de ce  livre, on a pas tellement envie d’acheter des aliments préparés .

“If you don’t want to be swindled…Buy organic, where possible. Buy your food from someone you trust…Cook it yourself and familiarize yourself with the ingredients that go into proper food…”  page 327.

Donc, diligence.

Lu: L’art de la fraude de Frank Abagnale

art de la fraude

art de la fraude

L’ Art de la fraude par Frank Abagnale

L’auteur est  un célèbre arnaqueur qui a commencé très jeune sa carrière et qui a fait l’objet d’un film de Spielberg , Catch me if you Can avec Michael Douglas.

Il relate dans son livre, les différentes arnaques qu’il a utilisé et  la facilité de piéger les gens. Un livre plein d’anecdotes et de techniques utilisées par les fraudeurs.

Un peu décousu et long mais qui montre l’arrogance et l’intelligence fertile des fraudeurs.

Aux  Éditions internationales Alain Stanké, Montréal, 2003.

Fraude nigériane ou arnaque nigériane

La fraude ou arnaque nigériane ou fraude 419 ( scam 419) débute par une sollicitation par fax ou par courriel. À l’origine ce type de fraude provenait du Nigéria de supposés   fonctionnaires importants   ou de dirigeants d’une grande entreprise. Le nom a été conservé pour ce type de fraude qui ne provient plus nécessairement du Nigéria.

Des gens  sollicitent de l’aide, par courriel, pour pouvoir débloquer une somme importante d’argent qui est gelé en quelquepart en échange d’une bonne rémunération. Évidemment, la personne qui reçoit le courriel doit envoyer une somme d’argent avant pour couvrir des frais d’administration ou autres.

Il y a des variantes, vous pouvez avoir gagner à la loterie, être l’hériter d’un vieil oncle ou d’une vieille tante qui vient de décéder en Europe ou ailleurs. L’imagination des fraudeurs est très fertile.

Récemment, un Ontario a perdu 150 000$ dans une arnaque à l’héritage. Il a reçu un courriel d’une firme d’avocats de Londres lui mentionnant qu’il était l’héritier de plus de 12 millions d’un oncle décédé en 2005 à Londres. Il a emprunté 150 000$ pour payé des frais de transferts et des droits sur l’héritage que les avocats lui réclamaient pour pourvoir débloquer les fonds. La victime a même été à Londres rencontrer les avocats pour être certain de la véracité de l’héritage. On lui a même  montré pein de papiers crédibles et il devait se rendre à l’aéroport de New York pour prendre livraison de son héritage.  En vain.

Source: http://www.windsorstar.com/Leamington+loses+Nigerian+scam/1173799/story.html

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Voir aussi le site de Phonebusters pour plus d’informations sur ce que j’appelle les héritiers par courriel:

“Méfiez-vous des décès tragiques et des personnes qui demandent votre aide pour transférer de grosses sommes d’argent ou agir à titre de fiduciaire ou d’héritier.  Dans les cas de successions légitimes, on ne sollicite pas ainsi des fiduciaires ou des héritiers et on ne promet pas de régler la transaction par des moyens détournés.  Si on vous promet 20% d’une fortune en l’échange de simples renseignements sur votre compte bancaire et que cela semble trop beau pour être vrai, ce n’est probablement pas vrai.”

“Bailout américain” : suivi

John Kenneth Galbraith , économiste né au Canada , qui a été professeur à Harvard et conseiller de Kennedy mentionnait que le terme capitalisme n’était plus utilisé pour décrire notre société mais plutôt ” économie  de marché” ( Market System). Ce ne sont plus les propriétaires du capital qui décident ce sont les managers:

“Managers, as will later be emphasized, not the owners of capital, are the effective power in the modern entreprise.”  The Economic of Innocent Fraud, 2004 , Houghton Mifflin Company, page 3.

Dans les dernières pages de son livre , il concluait par:

“Management authority, its abuse and personal enrichment, will continue. The prime hope must be full recognition by the public and by the public authority of the opportunity it affords for socially undesirable behavior. Accordingly, there must be surveillance of the reputable entreprise and general attention to managerial self-reward…Freedom for beneficial economic action is necessary; freedom should not be a  cover for either legal or illegal misappropriation of income or wealth. Corporate management must have authority for action but not for seemingly innocent theft”

The Economic of Innocent Fraud, 2004 , Houghton Mifflin Company, pages51-52.

Le New York Times indique que les banques qui ont déjà reçu des sommes importantes du gouvernement n’ont pas l’intention de rendre compte de l’utilisation de l’argent reçu :

“None of the bankers who appeared before recent investor conferences offered specific details about their intentions, but recurring themes emerged in their presentations. Two of the most often cited priorities were hanging on to the money as insurance against a prolonged recession and using it for mergers.”

Le moins que l’on puisse dire c’est  que ceux qui ont voté pour le Bailout proposé par le Président Bush n’étaient pas des adeptes de Galbraith. Le Bailout ne prévoyait pas que les banques devaient rendre  des comptes sur l’utilisation des sommes reçues de l’état.

LU: “Confessions of a Subprime Lender” . An Insider’s Tale of Greed, Fraud, and Ignorance


confessions of a subprime lender

“Confessions of a Subprime Lender. An Insider’s Tale of Greeg, Fraud, and Ignorance” de Richard Bitner est un livre qui explique tout le mécanisme du scandale des prêts hypothécaires américains .

Tous les rôles des intervenants sont expliqués: de l’emprunteur, du courtier en hypothèques, de Fannie Mae et Freddie Mac , des institutions qui achetaient les prêts ( autres que Fannie Mae et Fredie Mac). Le rôle de Wall Street, celui des firmes qui donnaient une cote (AAA à BB-) sur les fonds et des investisseurs dans ces fonds. Sans oublier les constructeurs et les courtiers d’immeubles.

Pour le marché des “subprime” : manipulation des données ( “finance créative”) , des millions facilement disponibles, un secteur non règlementé, la soif du gain facile à quasiment tous les niveaux des intervenants…

Un exemple du capitalisme débridé.

La plus grande fraude de l’Inde : Satyam et la “comptabilité créative”

On mentionne dans un article de Reuters -UK que la plus grande fraude de l’Inde, Satyam utilisait le maquillage de son encaisse ( comptabilité créative) pour gonfler la valeur de son encaisse et ainsi montrer des profits compétitifs. 94% de l’encaisse montré aux livres  était fictif . Satyam, supposémment,  suivait les règles comptables indienne et américaine, était vérifié par une grande firme internationale et avait des membres de son conseil d’administration crédibles. Durant le gros de la bulle technologique Satyam montrait des profits à la hausse de 50% à tous les trois mois.

Pourquoi cette manipulation?

“Pressure to maintain this pace of growth, please investors and shareholders and justify inflated P/E multiples during a six-year bull run on the stock market have all been cited as reasons why Satyam cooked the books.”

Pour lire l’article au complet, cliquez ici.

Pour ceux qui ont lu l’article précédent , vous n’aboutirez pas à un site d’hameçonnage en cliquant sur le lien.

Un exemple d’hameçonnage (Phising)

L’ hameçonnage  ( phising en anglais) est une technique , pour attraper des informations et des mots de passe. On l’utilise pour obtenir des renseignements personnels sur un individu  dans le but d’un vol d’identité ou d’utilisation frauduleuse de cartes de crédit ou autres . On en reçoit beaucoup par courriel. Un exemple que j’ ai reçu provenant, supposément , de Revenu Canada:

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C’est attirant un remboursement d’impôts qui nous arrive comme ça tombant du ciel…

Première chose de suspecte,  Revenu Canada n’enverrait jamais ce genre de courriel, ni aucune institution financière. Deuxièmement si vous passez la  souris sur le lien  ” please click here” vous verrez une case montrant  ” www.tinlex.com”  qui est une adresse différente de l’ Agence du Revenu Canada.

Il ne fait jamais cliquez sur ce genre de lien , ni fournir de l’information personnelle après une demande quelqconque sur le web. Dans le doute, prenez le téléphone et appelez directement l’organisation.  Revenu Canada répond généralement assez vite au téléphone.

Bouquin: “Snakes in Suits- When Psychopaths go to Work”

“Snakes in Suits – When Psychopaths go to Work” de P. Babiak & R. Hare” , ce livre pourrait se traduire par “Les psychopathes dans les organisations”.

Ce n’est pas un livre sur la fraude mais on y parle des psychopathes et de leurs comportements dans les organisations. La majorité des travailleurs sont honnêtes, loyaux et respectueux de règles de la société . D’autres sont manipulateurs, dominateurs, égoïstes, ignorant les règles ( elles ne sont pas pour eux ) et concernées par eux-mêmes seulement.  Ils cherchent le pouvoir et le contrôle et souvent ces gens se retrouvent dans des postes de direction.  C’est un terrain que ces gens aiment, ils s’y sentent à l’aise. Pour eux, c’est l’atteinte du succès à n’importe quel prix.

Les psychopathes qui se retrouvent dans des postes importants sont charismatiques, fins manipulateurs, et même charmeurs et  ces caractéristiques peuvent être confondues à celles du leader.

Vivre avec ou côtoyer un manipulateur peut être excessivement pénible pour l’entourage et l’organisation. Ce livre nous montre comment ils agissent, comment ils savent trouver les failles d’une organisation et les faiblesses d’un individu. En connaissant leurs agissements, cela nous aide à les identifier et agir en conséquence pour protéger l’organisation ou pour se protéger en tant qu’individu.  Des trucs pour analyser les curriculum vitae, techniques d’entrevues, et une liste qui permet de lever des drapeaux rouges complètent le bouquin.

Facile à lire,  intéressant, 336 pages aux éditions Harper Collins, 2006.

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