Juricomptabilité et évaluation d'entreprise

Pyramide de Ponzi ou schéma Ponzi

Poursuites contre les auditeurs: Madoff et Ernst & Young

Reading PapersUn jury a déclaré coupable la firme de comptables Ernst & Young, lors d’un premier procès, relativement à des pertes reliées aux agissements de Bernie Madoff. La firme d’investissements FutureSelect Portfolio Management inc.  avait perdu 112 millions avec des investissements dans des fonds de Madoff. Le jury a déterminé que les dommages s’élèvent à 25 millions de dollars causés par la négligence de la firme de comptables malgré le fait que la firme de comptable n’était pas les auditeurs des sociétés de Madoff mais d’une autre firme, Rye, dont les décisions d’investissement et la tenue de livres étaient faites par Madoff. FutureSelect se serait basé sur les états financiers audités de Rye par E&Y.

Un appel pourrait être logé par Ernst & Young car selon un représentant :

“We continue to believe EY was not responsible for any of these investors losses,” Call Well said in an e-mailed statement. “EY was not the auditor of any Madoff entity; we were among the many auditors of funds that chose to use Madoff as their investment adviser. While we regret the investors’ losses, no audit of a Madoff-advised fund could have detected this Ponzi scheme.”

 

Source: http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-11-13/ernst-young-loses-jury-trial-over-madoff-linked-audits

 

Bitcoin: pyramide de Ponzi ?

Une vidéo intéressante, en français, sur le bitcoin:  Monnaie du futur ou pyramide de Ponzy?

 

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Référence: Laurent Desbois

Trading: rendement de 125% par mois?

Un présumé fraudeur s’est suicidé au début février. M. Nil Lapointe , conseiller financier à Montréal et Saint-Sauveur, racontait aux investisseurs qu’il faisait du 125% par mois avec le trading.

On ne connaît pas encore le nombre d’investisseurs floués, ni la somme détournée.

Source: Cyberpresse, un article de Francis Vailles

Une autre histoire de “croire à l’impossible” en ce qui a trait aux rendements.

Earl Jones devant un juge

Le présumé fraudeur de 50 millions de la région de Montréal qui avait disparu depuis près de 3 semaines s’est livré à la Justice avec son avocat. Il devrait comparaître devant le juge pour répondre à des accusations de vol et de fraude.

Earl Jones agissait comme conseiller financier sans être inscrit auprès de l’ Autorité des marchés financiers. Il semblerait que les comptes bancaires de ce dernier étaient vides et que les chèques faits à ses clients  étaient sans provision.

À suivre…

et à lire sur Radio-Canada .

Fraude de 55 millions au Québec?

Au Québec, une autre histoire à la Madoff et Lacroix?

Un taux d’intérêt de près de 60% par année?

Un conseiller non inscrit à l’Autorité des marchés financiers?

Une personne de confiance que l’on connaît depuis longtemps?

Près de 50 personnes flouées? Une autre fraude à la Ponzi.

Toujours la même histoire. Un autre cas de fraude parmi tant d’autres. Où est donc le problème?

Est-ce que les gens sont attirés par de très bons taux d’intérêt et  par une personne charismatique  comme le taureau est attiré par le rouge?

source: Radio-Canada

dreamstime_6183939Est-ce que plus de surveillance serait requis pour mettre des garde-fous un peu partout ou ne devrait-on pas mieux informer les gens sur la fraude, les fraudeurs, leurs techniques et comment surveiller leurs placements.

Une autre pyramide de Ponzi pour des investisseurs québécois?

Un conseiller en placement est soupçonné d’avoir fraudé des investisseurs de la région de Trois-Rivières sur une période allant de 1999 à 2008. On y retrouve le même schéma que pour les autres fraudes: rendement supérieur, charisme du représentant, détournement des fonds à des fins personnelles et probablement  aucune trace des fonds.

S’il est coupable, gageons que la peine d’emprisonnement ne sera pas très longue.

À lire sur Cyberpresse, en cliquant ici.

Sir Allen Stanford et ses entreprises financières: fraude de 8 billions?

La fraude de la semaine implique  un “Sir”, des entreprises financières , une banque à Antigua et 30 000 investisseurs qui seraient floués dans une pyramide de Ponzi.

Le New York Times publie un article intéressant sur le profil de l’accusé de fraude, Sir Allen Stanford et de son implication dans le domaine bancaire. Il a fondé une banque aux Carraibles, un journal, ouvert des restos et est propriétaire du stade de soccer .  Personnage charismatique, riche, glamour, yatch de luxe, plusieurs jets privés, villas …etc. Un homme impliqué socialement, avec des amis politiciens , contribuant à plusieurs partis politiques , payant des lobbyistes et… pouvant lancer des objets lorsque choqué selon l’article du New York Times.

Source:  New York Times , cliquez ici pour lire l’article complet.

Bloomberg publie un article sur l’enquête de la SEC en cours , cliquez ici.

Enquête de la Security Exchange Commission: fraude de 8 billions?

Les journaux américains mentionnent tellement de découvertes ou d’enquêtes sur des présumées fraudes que ça devient des faits divers. La dernière en lice: une fraude présumée d’un banquier billionnaire texan contre 50 000 épargnants pour 8 billions de dollars. L’enquête est en cours et aucune arrestation n’a été effectuée.

À lire en cliquant ici: Huffington Post

Il semblerait que l’on parle d’une fraude de type pyramide de Ponzy.

Lu: Business Fairy Tales – Grim Realities of Fictitious Financial Reporting

Un livre détaillant les “autopsies” de certaines fraudes et arnaques célebres: Sunbeam, Enron, WordCom, Xerox, Krispy Kreme, etc. mais d’un point de vue technique, comptable .

Le point intéressant c’est que l’auteur , un comptable, montre les signes ou les “red flags” qui permettent d’identifier des transactions douteuses.

Intéressant , mais pour les comptables ou gens ayant de bonnes notions financières et comptables.

Profil des victimes: pyramide de PonzI

Pourquoi les gens se font embarquer dans des pyramides ( de Ponzi ) ou croient les gens qui leurs promettent des taux de rendement “trop beau pour être vrai”?

J’ai eu l’occasion de mettre en garde des gens qui me parlaient  de leur volonté d’investir dans des placements “sans risque” avec des rendements de 20%, 30% et 50% . Plusieurs fois, après mes avertissements de prudence, les personnes me disaient que j’était folle de ne pas faire comme eux et d’investir et que je ne comprenais probablement rien à la finance. Par la suite, n’ayant plus de nouvelles des plus convaincus j’apprenais leurs pertes financières ou même leur faillite. C’était vraiment “il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut rien entendre”.

Un article dans le Wall Steet Journal ,  écrit par un psychologue, sur ce que ce dernier appelle la “gullibility” ou la crédulité , naïveté:

“Why We Keep Falling for Financial Scams

Intelligent people have long been ruined by frauds. Psychologist Stephen Greenspan, who specializes in gullibility, explores why investors continue to be swindled — and how he came to lose part of his savings to Bernard Madoff.”

L’auteur a perdu 30% de son fonds de pension en l’ayant placé chez Madoff:

“I suspect that one reason why psychologists and other social scientists have avoided studying gullibility is because it is affected by so many factors, and is so context-dependent that it is impossible to predict whether and under what circumstances a person will behave gullibly. A related problem is that the most catastrophic examples of gullibility (such as losing one’s life savings in a scam) are low-frequency behaviors that may only happen once or twice in one’s lifetime. While as a rule I tend to be a skeptic about claims that seem too good to be true, the chance to invest in a Madoff-run fund was one case where a host of factors — situational, cognitive, personality and emotional — came together to cause me to put my critical faculties on the shelf.”

Lu: “Corporate Crooks : How Rogue Executives Ripped Off Americans…and Congress Helped Them Do It”

Un livre à lire.  Greg Farrel est un journaliste d’enquête  pour le journal  USA Today  et  se spécialise dans les fraudes des cols-blancs.

Très bien écrit, facile à comprendre, juste assez de détail pour comprendre l’environnement dans lequel se trouve les hauts dirigeants financiers, les courtiers et les analystes des marchés depuis 1980.

L’auteur explique les gestes posés, les acteurs, les dérèglementations qui ont amené cette situation. La modification des salaires fixes vers une rémunération par des options d’achat d’actions qui incitent à trafiquer les livres et à frauder les investisseurs. La dérèglementation et les pressions politiques. Les faibles effectifs de la Security Exchange Commission (SEC), et comment cette dernière a peu de budgets , peu de comptables et avocats pour exercer sa surveillance.

La corruption à tous les niveaux avec peu de moyens pour la contrer.

Le livre a été publié en 2006 , peu après les scandales d’Enron et de WordCom et l’auteur prévoyait d’autres scandales à l’horizon même après l’adoption de la loi Sarbannes-Oxley.

L’auteur donne , dans sa conclusion, les conseils suivants:

  • Soyez sceptique
  • Trouvez comment l’entreprise gagne son argent
  • Ne croyez pas  quand les dirigeants d’entreprise disent avoir trouver une “autre façon de faire des affaires”
  • Il faut  protéger ceux qui dénoncent
  • Pour les employés de ces entreprises: attention à ne pas se retrouver  pris dans le conflit de fermer les yeux pour  garder son emploi ou même d’être complice en trafiquant les livres pour que ça paraise mieux
  • Plus de fonds ( pour engager des employés compétents et en plus grand nombre)  et de pouvoir pour la SEC et des bonis pour les employés pour les motiver à trouver les fraudes ( car ils sont beaucoup moins bien payé que dans le privé).

Un mini-Madoff: Accusation en Floride de A.Nadel

Accusation d’Arthur Nadel en Floride pour détournement de 350 millions.  Il est disparu depuis le 21 janvier 2009 et sa famille mentionne qu’il était déprimé et parlait de suicide.

source: à lire dans Le Figaro

Ça semble petit comparé à la fraude de Madoff mais pour les gens qui ont placé les économies d’une vie c’est une catastrophe. Que ce soit une fraude globale de 50 billions ou une de 100 millions ou de 130 millions comme dans le cas de Lacroix, pour les gens qui comptaient sur ces sommes pour leur retraite ou autre le drame est le même.

Quelle est donc la solution? plus de surveillance, plus de contrôle? En tout cas, beaucoup de gens se mettront à douter de leur représentant et c’est probablement une bonne chose que d’être plus prudent.

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La SEC avait reçu en 2005 un rapport sur Madoff.

En 2005 , la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC) avait reçu un rapport de 19 pages écrit par  Harry Markopolos . Ce dernier a pendant 9 ans essayer d’alerter la SEC sur les agissements de Madoff et ce, sans succès.

Un article , publié par Forbes.

Voir aussi, la réponse d’un employé de la SEC après avoir fait une enquête en 2006 .

publié par le New York Post.

De plus, Le Crédit Suisse avait recommandé à ses clients , en 2000, de retirer leur argent des fonds de Madoff. Un point, entre-autre, qui avait alerté les exécutifs de la banque était que le vérificateur des états financiers  était une firme obscure ayant un seul client et un bureau de 2 ou 3 personnes. Encore une fois sur Bloomberg.

Il faut remarquer que dans le cas d’Enron, les vérificateurs  ( Arthur Andersen) faisaient parti des très grands bureaux de comptables. Dans le cas de Lacroix, on parle d’un vérificateur privé  pour les 27 entreprises du groupe Norbourg.

Dans le cas de Mount Real, les vérificateurs pendant 6 ans de 1997 à 2002 ont été Deloitte & Touche et par la suite BDO Dunwoody pour 2003.

Pour Norshield-Olympus, les vérificateurs étaient KPMG.

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Madoff: 173 millions en chèques sur son bureau

Immédiatement après son arrestation, on a retrouvé sur le bureau de Madoff, 173 millions de dollars en chèques dont les bénéficiaires étaient des personnes de la famille , des amis et des employés.

“Prosecutors previously disclosed that Madoff said before his arrest that he wanted to transfer from $200 million to $300 million of his investors’ money to “selected family, friends, and employees.”

“The only thing that prevented the defendant from executing his plan to dissipate those assets was his arrest by the FBI on Dec. 11,” “.

À lire l’article complet sur Bloomberg.

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