Juricomptabilité et évaluation d'entreprise

Corruption

Collusion dans la construction: stratagèmes

Traffic conesRadio-Canada, sur son site web, a publié des informations sur les stratagèmes allégués, le gonflement des coûts et les acteurs  pour l’octroi des contrats à Montréal.

Un article à lire à l’adresse suivante: http://www.radio-canada.ca/sujet/collusion-qc/2013/01/21/001-stratagemes-commission-charbonneau.shtml

On peut penser que des fraudeurs ne voient pas les cônes  de la couleur orange,  mais plutôt de la couleur or.  Certains cherchent de l’or dans le Grand Nord du Québec, d’autres le trouvent sur les routes, trottoirs et projets de construction.

Commission d’enquête sur la corruption: le site web

Un site internet a été créé par la commission d’enquête Charbonneau. Le site permet de collecter de l’information du public et permettra de suivre les audiences publiques. Voici l’adresse du site web: ww.ceic.gouv.qc.ca . On y retrouve une vidéo de présentation de la commission par la présidente.

 

Madame Charbonneau mentionne que, puisque la Commission a été créée en grande partie suite aux demandes du public, il appert non seulement utile mais fondamental de lui permettre de contribuer aux travaux. C’est ainsi qu’elle invite toute personne possédant des informations en lien avec son mandat à communiquer avec la Commission. De plus, elle demande aux gens de ne pas hésiter à collaborer en toute confiance avec les enquêteurs de la Commission lorsqu’ils se présentent dans les différentes villes, organismes et ministères à travers le Québec.

Une ligne téléphonique 1-855-333-CEIC (2342) sans frais est mise à la disposition du public où qu’il se trouve au Québec. Les citoyens peuvent également communiquer via le site internet de la Commission à l’adresse suivante: “info@ceic.gouv.qc.ca ” en toute confidentialité et en toute sécurité.

Un certain nombre d’informations utiles se trouvent sur le site de la Commission notamment, le projet de Règles de procédure qui fait l’objet de consultations auprès des personnes et organismes concernés. Ces règles seront adoptées le 30 mars prochain après consultation publique.

 

Actualités québécoises : vivre en ce pays est-ce comme vivre aux États-Unis?

Corruption, collusion, construction doivent être les mots les plus prononcés ou écris depuis que le rapport Duchesneau s’est retrouvé dans les journaux.

Cette situation n’est pas “made in Quebec” et on ne peut en revendiquer  l’invention.  Rodrigue Tremblay, économiste, professeur émérite de l’université de Montréal m’a aidé à comprendre l’économique  quand j’étais très jeune avec ses volumes sur la micro et macro économique. Il écrit toujours . Il a publié dernièrement “Code pour une éthique globale vers une civilisation humaniste”  aux Presses de l’université de Montréal.

Voici un extrait d’un article de son blog et les causes déclin des État Unis:

Around the world, many are baffled by what’s happening to the United States. It seems that all at once the wheels are going off the cart. The American economy is in the doldrums, the American political system is dysfunctional and paralyzed, and a series of elective, far away foreign wars is ruining the country.

The U.S. economy used to be an engine of economic growth and the American political system used to be a well-oiled checks-and-balances machine that was geared toward progress and that could accommodate both leadership and compromise. Moreover, Americans can be proud that their constitution, at least on paper, is one the best in the world, having been crafted by enlightened founders who believed in individual and democratic freedom.

In this short article, I will identify what I think to be the two major causes of America’s current decline. (I welcome comments.)

-The first cause is a moral one: it is related to the widespread corruption that permeates many institutions and sectors of the U.S. society, the most corrupt of them all being the political system and the corporate system. It is no accident that the epicenter where these two corrupt systems meet is at the Pentagon, an agency that reports upon reports picture as a cesspool of corruption.

The result of that widespread corruption is that the United States is now generating a sub-standard class of politicians to administer its affairs who are not the servants of the common good, but who rather serve happily the narrow money interests that finance them. The U.S. corporate elite, for the most part, has abandoned all loyalty to its country while it roams the world in order to make short-term profits at all costs and avoid paying taxes in its country of origin.

The result: wacky politicians and greedy business people are in charge.

The same can be said about the biased corporate media who have also abandoned all pretenses of neutrality and objectivity in informing the people and who have rather donned the mantle of unadulterated propaganda in order to cynically manipulate information and public opinion, to the delight of their money masters.

Things were never perfect in the past, but I would argue that the current level and scope of corruption in the U.S. society is unprecedented and is a root cause of the decline of the United States.

 

Source: www.thenewamericanempire.com/blog.htm

Rodrigue Tremblay utilise beaucoup de citations, voici les plus percutantes qui font réfléchir:

 

“I am convinced that I am acting as the agent of our Creator. By fighting off the Jews, I am doing the Lord’s work.”

Adolf Hitler (1889-1945), German politician and future German Chancellor, Mein Kampf, chap. 2, 1925

 

“I believe that God wants me to be president.”

George W. Bush, American 43rd president, speech in Washington D.C., June 1, 2004

 

 

“The Lord says be submissive. Wives, you are to be submissive to your husbands.”

Michele Bachmann, Rep. of Minnesota and 2012 Republican presidential candidate, (on the question of submitting to the authority of her husband, 2006).

 

Ça donne le goût de lire son bouquin sur l’éthique.

 

 

Anticor: une organisation française de lutte contre la corruption fait signer une Charte éthique aux élus

Il est intéressant de voir ce que font les citoyens dans d’autres pays. En France, Anticor est une association des élus et des citoyens contre la corruption. L’adresse du site est : www.anticor.org.

Voici un texte tiré de leur site:

 

Elus et citoyens affirment qu’il est possible de faire de la politique autrement, sans pratiquer le clientélisme, sans tricher, en parlant vrai et en éliminant de la scène politique tous ceux qui ont commis des délits dans l’exercice de leur fonction élective. Pour ce faire, ils encouragent tous les partis à réagir et à se prononcer nettement sur les mesures d’assainissement qu’Anticor préconise pour réhabiliter la politique.

Tous font le constat désolant, que depuis quelques années, les affaires de corruption impliquant des hommes politiques, toutes tendances confondues, se multiplient. Elles éclaboussent même les sommets de l’Etat. Elles donnent de la France une image de république bananière. Quant au pouvoir en place, il freine les actions de la justice quand celle-ci cherche à affirmer son indépendance. Ce triste constat entraîne une désaffection profonde d’une majorité de citoyens de notre pays pour sa classe politique et pour ses institutions. En effet, d’après une étude du Centre de Recherches Politiques de Sciences Po (CEVIPOF), en 2006 60 % des Français jugent leurs élus corrompus.

On peut s’étonner que de tels signes de rejet de la politique ne suscitent pas encore l’attention qu’ils méritent auprès de la plupart des partis républicains. Tous plus allants sur la lutte contre la délinquance ordinaire, à propos de laquelle ils réclament une «tolérance zéro», se font généralement discrets s’agissant de la délinquance en col blanc. Pis, ils organisent le recyclage, et même pourrait-on dire le « recel» d’élus corrompus.

Il faudrait pourtant que les partis politiques comprennent que rien n’indique que les candidats corrompus bénéficient d’une plus-value électorale. On constate même l’inverse : une prime à la morale, là où la problématique de la bonne gestion publique, de l’éthique, des nouvelles pratiques est vigoureusement portée par un candidat en campagne, même si malheureusement quelques exemples viennent parfois contredire ce constat.

 

Source: http://anticor.org/qui-sommes-nous/

Ils ont écrit une charte pour les candidats et les  élus :

Cette charte s’adresse aux candidats et aux élus des collectivités territoriales.

Elle a pour objectif premier de faire en sorte qu’une collectivité territoriale s’engage à soutenir et appliquer les propositions d’Anticor y figurant.

Dans ce premier cas, la majorité de cette collectivité locale sera en charge de présenter la charte au Conseil délibérant et de la faire voter par l’ensemble des élus la composant. Cette collectivité territoriale pourra alors recevoir le label Anticor, qui devra être confirmé chaque année.

Si cela n’était pas possible, l’opposition, dans son ensemble, pourra signer la charte éthique des collectivités territoriales (C.E.C.T.), afin de la soutenir et de la promouvoir.

Troisième possibilité : la C.E.C.T. peut de même être signée par l’un des groupes d’opposition.

Enfin, il restera la solution, pour chaque élu le souhaitant, de signer personnellement la C.E.C.T.

 

Cette charte comporte 3 sections sur les engagements des élus, la démocratie locale et son contrôle et la gestion des finances publiques.

Voici un  extrait assez intéressant de cette charte :

C) LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES

 9) Gestion des deniers publics transparente et rigoureuse

 Les élus doivent servir et non se servir. La gestion de l’argent public doit se faire de façon exemplaire, dans l’intérêt général et non pas à des fins partisanes ou personnelles.

Les budgets annuels doivent être lisibles par l’ensemble des citoyens, grâce à des outils comprenant des ratios de gestion simples, fiables et comparatifs. En effet, les différents postes du budget doivent aisément pouvoir être comparés à ceux des collectivités de taille et d’environnement similaires, comme à ceux des années précédentes.

L’ensemble du budget et du compte administratif annuel doit être accessible par internet, afin que les citoyens qui le souhaitent puissent en prendre connaissance.

 10) Délits financiers des élus

 Le législateur a prévu la possibilité d’inéligibilité jusqu’à 10 ans d’un élu condamné pour corruption, sans automaticité de la peine. Dans la pratique, le juge reste souverain et les condamnations sont rarement de plus d’un an. Outre le fait que les peines sont le plus souvent amnistiables, il est anormal et choquant qu’un élu ayant détourné l’argent du contribuable puisse se représenter à une élection, alors qu’un fonctionnaire ou un comptable dans une société se verrait révoquer définitivement. Il en est de même de certaines professions qui exigent un casier judiciaire vierge.

Les signataires de la présente charte sont favorables à l’instauration d’une nouvelle clause d’éligibilité, à savoir l’absence de toute condamnation pour des délits ayant trait à la gestion de l’argent public, même en cas d’amnistie de cette condamnation. Une telle mesure est la meilleure sanction dissuasive contre la corruption.

Tout élu condamné pour un tel délit sera démis de ses fonctions exécutives et verra ses délégations retirées, provisoirement après une condamnation en première instance, et définitivement si la condamnation devient définitive. Ce principe s’inspire de la morale républicaine qui veut que tout élu soit un modèle d’exemplarité pour l’ensemble des citoyens.

11) Réglementation stricte du lobbying

Les nombreux exemples de dérives dues au lobbying ont démontré qu’il fallait réglementer strictement celui-ci. Non seulement la transparence doit être la règle sur les actions de démarchage faites par les entreprises, mais il convient d’en encadrer l’usage aux seules dépenses liées à leurs domaines d’exercice.

Si des élus peuvent entendre, auditionner, rencontrer des groupes d’intérêt, c’est à condition que cela soit fait collégialement et avec une annonce publique préalable de ces rencontres, afin de préserver l’équité entre les différents groupes d’intérêts et la transparence due aux citoyens.

Tout élu s’interdira d’exercer des pratiques d’influence intéressées au sein de sa collectivité. Les seuls cadeaux qu’il pourra accepter seront des échantillonnages de présentation des entreprises. Chaque élu doit s’engager à révéler toute tentative de pratique d’influence privée de la part d’entreprises, groupements, sociétés… dont il aurait connaissance, afin de préserver l’éthique des marchés publics.

Les grandes entreprises impliquées dans les scandales de corruption et de financement occulte des partis politiques bénéficient encore aujourd’hui des marchés publics. Afin d’être dissuasif dans la poursuite de pratiques corruptrices, il conviendrait d’interdire de postuler pour un marché public à toute entreprise ayant versé des pots de vins ou ayant pratiqué des ententes illicites avec d’autres entreprises pour obtenir un marché.

Les signataires de cette charte s’engagent à ne pas retenir pour leurs marchés publics une entreprise condamnée pour corruption.

 

Qu’un groupe fort, accepté et reconnu par et pour des citoyens fasse signer une lettre aux candidats  avant des élections serait assez intéressant au Québec. Est-ce que tous les candidats la signerait?  Quels seraient les moyens de pression si un candidat élu serait fautif envers cette charte?  Ce serait un bon départ d’avoir ça au Québec.

 

La corruption en France selon les françcais

72% des français sondés considèrent que trois élus sur quatre sont corrompus selon un sondage publié le 28 septembre 2011  :

Près de trois Français sur quatre (72 %) estiment que d’une manière générale les élus et les dirigeants politiques sont “plutôt corrompus”, contre 19 % qui pensent qu’ils sont “plutôt honnêtes”, selon un sondage TNS-Sofres* pour la matinale de Canal+ mercredi. “Ce jugement critique est le plus fort jamais mesuré depuis 1977, date à laquelle la question a été posée pour la première fois par TNS Sofres. Il est en outre en augmentation de 4 points par rapport à juillet 2010, qui était déjà un record”, note l’institut.

Source: Le Point

 

Nous aurions  surement ce genre de résultats si un sondage était fait au Québec.

 

 

La corruption au Québec et ailleurs

La corruption au Québec.

Dernièrement je lisais les blogs et les commentaires des lecteurs et on y voit souvent l’expression “on vit dans une république de banane” comme si la corruption n’existait que dans des pays sous-développés contrôlés par des gouvernements non démocratiques. Si on lit des journaux sérieux d’autres régions ou de pays, la corruption est partout et est un phénomène lié au manque de régulation ou à la dé-régularisation ,  à la présence de l’humain et au laxisme. Manque d’éthique, manque d’empathie, manque de respect des autres, des gens veulent le pouvoir et le pouvoir vient avec l’argent. Ils agissent de façon  illégale ou dans une zone d’ombre.  Des formations sur l’éthique ou des codes d’éthique pour des employés, des représentants , des conseillers municipaux , oui, c’est une bonne chose. N’oublions pas, que tous nous prêchons pour l’éthique, l’honnêteté mais le loup se déguise toujours comme dans la fable. Je suis pour la formation mais je ne crois pas que les choses vont changer avec des cours de formation car les lois sont déjà là et des règles existent. Les gens sont témoins de la corruption, ils savent , ils connaissent les noms. Ils ont peur , se taisent et veulent garder leur job. La vie après la délation n’est pas drôle même si on garantit l’anonymat. Ces  gens peuvent se retrouver sans emploi ou des procédures peuvent être prises pour connaître le nom des délateurs ( pensons au cas de Machouette et des procédures pour connaître le nom du délateur).

L’idée de la norme et certification IGO 9002  ( http://www.igocertifications.org/ )serait un très bon départ mais qui ne s’adresserait pas seulement à des municipalités mais à toutes les  organisations qui soumissionnent ou qui font  affaire avec les gouvernements.

Une cote de bonne gouvernance éthique avec des ” auditeurs” , pas les comptables qui font les audits annuels des états financiers mais des auditeurs qui font un rapport aux deux années ( ou trois ) sur des règles de bonne gouvernance pour ceux qui soumissionnent pour des contrats gouvernementaux. Un rapport que l’entreprise ne fraude pas, que des normes de gouvernance rigoureuse sont suivies, qui ferait état des contributions politiques, des liens des dirigeants avec les élus ou les partis, etc. Ces mêmes auditeurs pourraient travailler au sein d’une organisation gouvernementale et ainsi être à l’abri de la magouille. Un peu le même rôle que l’équipe du  vérificateur général pour le gouvernement. Certains diraient qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une autre entité gouvernementale, il en existe tellement mais les économies qui en résulteraientt sur les coûts des contrats pourraient être importantes.

La corruption est dans les moeurs et la culture de certains secteurs de l’industrie et comme disait un désormais célèbre enquêteur, les entreprises honnêtes ne peuvent pas y survivre. Elles se conforment donc ou crèvent, c’est la loi de la sélection naturelle.

 

Lu: Petit guide de la corruption politique de Brice de Tours

Petit guide de la corruption politique, édition du Seuil, 2009.

La première fois que j’ai commencé à lire ce livre, je l’ai laissé tomber après 30 minutes, ça ne me disait rien. C’est un texte, publié anonymement , d’un supposé politicien français. L’auteur raconte les trucs de corruption politique quand on arrive au statut de ministre en France. C’est écrit en utilisant beaucoup d’analogies qu’un québécois ne connait pas nécessairement . J’ai donc mis le livre de côté pour le reprendre lors d’une nuit d’insomnie. Il m’aiderait surement à dormir.

Les connexions de mes neurones devaient être meilleures, car au deuxième essai de lecture j’ai adoré. Drôle, ironique, voire même sarcastique, il fait l’image du Venalis politicus , le politicien hypocrite et vénal qui est au gouvernement pour se remplir les poches et ramasser des contributions politiques  pour le parti et comment il s’y prend aidé de son adjoint qu’il nomme ” THE collaborateur” , l’adjoint qui ne fait pas partie de la fonction publique. On y parle d’enveloppe brune, de voyages, de E=mc2 ( E état l’État, et c la corruption). Pendant que  les médias  dénoncent la petite corruption politique d’enveloppe d’argent, le champ est libre pour les grosses magouilles ,passées sous silence, du genre transfert d’entreprises, prise de contrôle de richesses car ” qui vole un oeuf vole un boeuf, c’est connu. Mais qui vole un boeuf peut apparemment voler le troupeau, l’étable, les terres environnantes, voire toute la filière bovine et il sera décrit comme un grand capitaine d’industrie.” Il faut souligner que l’auteur a aussi rencontré des politiciens honnêtes.

Tout compte fait, ce n’est pas si drôle. C’est même tragique de penser que des gens ont la possibilité de voler une nation  en toute impunité et ce, sans avoir de compte à rendre, avoir les poches pleines et une excellente réputation.


Quelques sondages sur la corruption

La corruption est partout. Est-ce pire au Québec? Voici quelques extraits de sondages tenus dans différents pays. Rien de scientifique, juste quelques sondages publiés dans des journaux populaires.

France

64% des Français estiment que «les dirigeants politiques sont plutôt corrompus». Et ils sont seulement 29% à les trouver «plutôt honnêtes».

Viavoice estime qu’il s’agit d’un score très élevé et souligne que l’institut de sondages Sofres, qui pose une question proche depuis 30 ans, donnait un chiffre de 38% en 1977, 46% en 1990 et 58% en 2002.

Source : Libération

05/07/2010

http://www.liberation.fr/politiques/0101645192-corruption-la-defiance-record-des-francais

Europe

Selon un sondage Eurostat, 78% des Européens pensent que leur pays est corrompu. Derrière la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce, l’Espagne est en mauvaise posture, tandis que les champions de l’intégrité sont dans les pays Nordiques ou au Luxembourg. Match sur les pots-de-vin entre une députée européenne espagnole et une Luxembourgeoise.

Source : France 24

02/06/2010

http://www.france24.com/fr/20100528-ici-leurope-crise-corruption-cause-espagne-luxembourg-berlusconi-europe-italie-

Israël

Le rapport révèle, par ailleurs, que 69 % des Israéliens considèrent le niveau général de corruption au sein du gouvernement comme étant “élevé” ou “très élevé”, comparé à 67 % en 2009. Cinquante-neuf pour cent estiment que le niveau général de corruption est “plus élevé” ou “beaucoup plus élevé” que dans le passé – contre 57 % en 2009.

Selon les Israéliens, l’institution la plus corrompue du pays est celle des partis politiques, dans leur ensemble : 62 % pensent qu’ils sont “corrompus” ou “très corrompus”. Puis, ce sont les autorités locales (43%), la Knesset (41 %) et les ministères (38 %).

Source : Jerusalem Post-édition  française –

27/11/2010

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull&cid=1289300507882

Pour comprendre les PCAA ( suite)

Une video de Rue89 sur les PCAA, en français:

http://www.dailymotion.com/video/x7opb7

Juricomptabilité et détection de la fraude :Les lignes éthiques ou “hot line”

Quand il y a une fraude , des malversations, des manquements à l’éthique ou tout simplement des “choses croches ” , plusieurs personnes ont la connaissance de l’événement. Les entreprises et organismes ne sont pas des vases clos ou tout est contrôlé . Les gens voient , écoutent, utilisent leurs expériences et raisonnent. Sans être des complices prenant part directement à un acte frauduleux, ils sont des témoins silencieux ou ont des doutes. Vont-ils dénoncer?

Rarement. Pourquoi le ferait-il? Possibilité de perte de leur job, se faire harceler, critiquer, se faire regarder de travers par les collègues ou la peur. Et il y a aussi la gêne de dénoncer, ça touche le sens de l’appartenance au groupe ou toute autre raison.

Dans une entreprise, on va mettre sur pied une “hot line” ou une ligne éthique. La ligne éthique doit être tenue, gérée par une organisation indépendante qui garantit la confidentialité de la source . L’entreprise qui gère la ligne envoie des rapports à l’organisation sur la dénonciation faite.

Depuis décembre 2009  la ville de Montréal  a une ligne éthique. 53 signalements qui donnent 29 plaintes en cours d’enquête. Selon Ruefrontenac.com:

Le processus d’enquête en vigueur permet d’assurer la confidentialité à la fois des utilisateurs, de la situation signalée ainsi que des personnes pouvant être impliquées», a fait valoir le haut fonctionnaire.Au 31 mars 2010, le bureau du vérificateur avait reçu un total de 53 signalements. De ce nombre, 20 dossiers ont été traités et fermés par manque d’intérêt ou parce qu’ils étaient hors sujet; quatre sont présentement en attente d’un complément d’information auprès de la source; et 29 plaintes sont en cours d’enquête.

Voir aussi sur ce blog: Corruption et fraude: faut-il dénoncer ou fermer les yeux.

Avec  les médias qui trouvent de nouvelles histoires de corruption ou des histoires douteuses à tous les jours ,les scandales de la construction, les permis de garderie…etc. l’exacerbation des payeurs de taxe est à son maximum. Je suis certaine que d’encourager la mise sur pied de ces lignes confidentielles ferait sortir pas mal de chats du sac…des familles complètes.

Lu: Black Markets and Business Blues: The Man Made crisis of 2007-2009 and the road to a new capitalism.

Le scandale de Goldman Sach fait ressortir l’implication de certains financiers et “traders” dans la crise économique. Yvan Allaire et Mihaela Firsirotu, professeurs en management et en stratégie  ont publié en 2009 un livre expliquant les facteurs qui ont contribué à  la crise économique de 2007-2009.

Les auteurs expliquent , ce qui prévalait comme théorie de la firme et de la gouvernance des entreprises dans les années 1980.  Le changement avec les politiques de dérèglementation de Reagan et Tatcher  qui a amené le rôle prépondérant des financiers et de la spéculation ( avec la maximisation de la valeur des actions)  , la rémunération avec des options d’achat d’actions …tous les facteurs  qui ont été la cause de la crise du capitalisme via des financiers qui sont des mercenaires, n’ayant qu’un intérêt, leurs poches, et à très court terme. C’est dans la même veine que les écrits de Mintzberg dont j’ai déjà parlé dans un blogue précédent.

Un excellent livre, facile à lire, qui explique tout.

Il y a sur Youtube, une entrevue de Gérard Filion:

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Lutte contre la corruption lors de l’octroi de contrats gouvernementaux: le pacte d’intégrité

En mars et avril 2010, les journaux et les blogues ont beaucoup écrit sur la corruption possible au niveau de l’octroi des contrats gouvernementaux. Le public a demandé une commission d’enquête,  il a obtenu une enquête policière. Par la suite, on a eu les permis de garderie qui font , possiblement, l’objet de magouille. La nomination des juges a été un sujet d’actualité dernièrement avec des allégations de favoritisme à des amis du parti. Immédiatement le gouvernement a nommé un juge à la retraite pour présider  une commission d’enquête et en lui donnant un mandat assez précis,.Le terme “république de banane” se colle de plus en plus au nom du Québec.

Dans les années 1990, Transparency International a mis au point un instrument pour permettre aux gouvernements et autres entités de lutter contre la corruption: le Pacte d’intégrité.

C’est un accord entre le gouvernement et ceux qui veulent obtenir des contrats gouvernementaux. Il stipule donc, les devoirs et les obligations des parties:

Ce pacte stipule des droits et des obligations visant à s’assurer qu’aucune partie ne soit appelée à verser, proposer, demander ou percevoir des pots-de-vin, ou à être de connivence avec l’une quelconque des parties en compétition aux fins de gagner un marché, ou pendant l’exécution d’un contrat. De même, le pacte stipule que les soumissionnaires doivent pouvoir rendre publiques toutes les commissions et autres frais par eux versés à toute personne dans le cadre d’un marché; et que des sanctions doivent être appliquées en cas de violation des règles. Ces sanctions vont de la perte ou du refus du marché, la perte de la caution de soumission ou de la garantie de bonne exécution, et l’obligation à dommages-intérêts, à la mise sur liste noire pour les futurs appels d’offre en ce qui concerne les soumissionnaires, et les actions pénales ou disciplinaires, pour ce qui est
des agents de l’Etat.

L’objectif étant de réduire les coûts des contrats ( firmes conseils, entreprises de construction, etc. ) causés par la corruption. Cet accord vise toutes les phases d’un marché avec les gouvernement : préparation du devis , la présélection des offres, choix de la soumission, exécution du contrat .

Les éléments essentiels d’un pacte d’intégrité:

  • · un pacte (contrat) conclu entre un organisme public (le commettant) qui publie un avis d’appel d’offre pour tous types de marchés publics relatifs aux biens et services, et les soumissionnaires.
  • · un engagement du commettant aux termes duquel il promet que ses agents ne demanderont ni n’accepteront des pots-de-vin, cadeaux, etc., au risque de se voir infliger des sanctions disciplinaires ou pénales correspondantes, en cas d’infraction;
  • · une déclaration par chaque soumissionnaire dans laquelle il jure n’avoir versé, et de ne pas verser des pots-de-vin « en vue d’obtenir ou de conserver le marché »
  • · un engagement par chaque soumissionnaire de publier tous les payements effectués dans le cadre du marché (y compris auprès des agents et autres intermédiaires ainsi qu’aux parents, etc.)
  • · l’acceptation explicite par chaque soumissionnaire que l’engagement de refuser les pots-de-vin et l’obligation de publier tout ce qu’il paie, ainsi que les sanctions correspondantes restent en vigueur pour l’adjudicataire jusqu’à l’exécution totale du marché;
  • · il est conseillé aux soumissionnaires de se doter d’un code de conduite de l’entreprise (qui proscrit clairement les pots-de-vin et d’autres comportements contraires à l’éthique) et d’élaborer un plan d’application d’un tel code de conduite au sein de l’entreprise toute entière;
  • · le recours à l’arbitrage comme mécanisme de règlement de conflit et instance autorisée à prononcer les sanctions ;
  • · une série de sanctions prévues pour chaque cas de violation commise par le soumissionnaire vis-à-vis de ses engagements ou promesses, notamment (certaines ou toutes)
  • · le refus ou la perte du marché,
  • · la perte de la caution de soumission et de la garantie de bonne exécution,
  • · l’obligation à dommages-intérêts vis-à-vis du commettant et des autres soumissionnaires, et
  • · la suspension du contrevenant par le commettant pendant une période proportionnée.
  • · Un système de vérification indépendant qui peut s’exercer avec la participation active de la société civile ou quelconque structure indépendant, responsable et crédible.

Ça ne prend que la volonté du pouvoir politique de lutter contre la corruption. Sans faire nécessairement une chasse aux sorcières, il y a moyen de changer les choses et de ramener la confiance des payeurs de taxe envers la classe politique.

Référence et citation:   http://www.transparency.org/publications/publications/other/integrity_pact

Irrégularités comptables et “window dressing” chez Lehman Brothers?

Un rapport de 2 200 pages vient d’être publié sur la faillite de Lehman Brothers cherchant à expliquer la chute de cet empire:

29 janvier 2008 –  publication des revenus de 60 milliards et des revenus nets de 4 milliards pour l’exercice financier terminé le 31 novembre 2007.

Janvier 2008  –  le cours de l’action atteint plus de 65$;

juin, juillet  2008 – Perte de 2,8 millards au 2ième trimestre de 2008 résultant de la radiation d’actifs “toxiques” , de vente à perte…etc;

12 septembre 2008 –  l’action se transige à 4$;

15 septembre 2008 – Faillite de Lehman Brothers .

Une technique de maquillage d’états financiers ou “window dressing”  ou “book cooking”  ,  “REPO 105” aurait été utilisée pour améliorer les états financiers de 2007. Cette technique a pour effet de diminuer la dette et de montrer des ratios d’endettement plus favorables.

«Repo 105». C’est le nom de code d’une petite «manip» financière pratiquée par ­Lehman Brothers pour embellir ses comptes, relevée dans un rapport sur la faillite de la banque rendu public jeudi soir aux États-Unis. Ces «Repo», pour «repurchase agreement», c’est-à-dire «accord de rachat», consistaient pour la banque new-yorkaise à vendre à un partenaire des actifs, notamment immobiliers, à la veille de la publication de ses comptes, pour les lui racheter quelques jours plus tard.

But de la manœuvre : alléger temporairement sa dette afin d’améliorer son bilan. Le chiffre 105 signifie que la valeur des produits vendus par ­Lehman atteignait 105 % des liquidités qu’il percevait en échange. Ce tour de passe-passe, Lehman l’a pratiqué dès 2001, mais l’a utilisé à une échelle de plus en plus importante en 2007 et 2008, pour une valeur de 39 milliards de dollars à la fin du dernier trimestre 2007, de 49 milliards à la fin du premier trimestre 2008 et de 50 milliards au second trimestre 2008.

Source: Le Figaro

Donc, on remplace une dette par une vente d’actifs. Ces actifs doivent être rachetés , par la suite dans un délai très court, par le vendeur initial après la publication des résultats financiers. Cependant , cette manipulation comptable n’est pas exclusive à Lehman, c’est une technique connue et souvent utilisée.

À la demande d’une cour fédérale new-yorkaise, l’expert Anton Valukas, président d’un cabinet d’avocats de Chicago, a passé plus d’un an et consacré 38 millions de dollars à enquêter sur la plus retentissante faillite bancaire depuis les années 1930, événement déclencheur de la crise financière à l’automne 2008. Il a remis en février son rapport de 2 200 pages, qui vient juste d’être rendu public. Pour ce faire, il a interrogé plus de cent témoins, jusqu’au secrétaire au Trésor d’Obama, Tim Geithner, et le patron de la Réserve fédérale, Ben Bernanke.

Sa conclusion : la faillite de Lehman Brothers est due à une conjonction de facteurs, et ne peut être imputée à son seul management. Pour autant, Dick Fuld et plusieurs de ses responsables financiers ne sont pas exempts d’«erreurs de gestion non coupables» et de «manipulation de bilans». Le PDG a été, selon le rapport, «pour le moins extrêmement négligent». Réagissant à ces accusations, Patricia Hynes, avocate de Dick Fuld, affirme qu’il «n’a pas mis au point ou négocié ces transactions» et qu’il «n’était pas au fait de leur traitement comptable».

Source: Le Figaro

Pour une explication détaillée du “repo 105”:

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Réflexions sur la corruption légale

Nous sommes submergés d’informations mais réjouissons-nous, il y a surement un spécialiste de l’économie travaillant pour le gouvernement ou une grande banque ou une grande firme d’investissements qui va témoigner que l’économie se relève, que le chômage diminue, que des emplois à 9$ de l’heure sont créés, bref si la bourse va bien, si les indices montent, hourra. J’ai même lu , il y a quelques semaines que les grandes fortunes familiales canadiennes se sont appréciés de 10% en valeur. Je me suis fait le commentaire, mais ils font affaire avec qui?  qui gèrent leur argent? surement pas les mêmes qui gèrent nos REER après la perte importante de 2008-2009. Ce sont probablement eux qui contrôlent leur argent. Le commun du mortel fait gérer ses économies par sa banque , son conseiller.C’est un phénomène récent dans l’histoire de l’homme que des gens mettent leurs économies à la banque et que des gens, diplômés MBA ou maîtrise en finance , aient le mandat de gérer ces sommes.

Les grandes banques américaines après avoir eu besoin de l’aide des gouvernements en 2008-2009 , avec l’ argent des payeurs de taxes,  avec de bons profits ou pas , se paient des bonis faramineux. Bon an, mal an, les gestionnaires de fonds de ces banques font de l’argent et reçoivent de beaux bonis. C’est aussi arrogant et révoltant que les directeurs des manufacturiers américains qui sont allés demandés l’ aide de l’état en jet  privé.

Il ne faut pas oublier que les banques peuvent emprunter , à presque rien comme taux d’intérêt , des sommes d’argent de la banque centrale. Le taux des emprunts sur les cartes de crédit sont, par contre, toujours aussi élevés.

Rien n’est fait pour aider le consommateur, celui qui subit la crise économique, par le gouvernement…non, il faut aider les banques.

Obama parle de taxer les banques…

“Les gens se disent pris en otage, car peu représenté, ni organisé en groupe. Aux États-Unis, un groupe prend forme , initié par la directrice d’un journal internet, le Huffington Post:   “Move Your Money “.

Selon, un  article de Rue89: Pour punir les grandes banques, prends ton oseille et tire-toi

Excédés par les pratiques scandaleuses de leurs banques qui ne cessent de leur pomper de l’argent pour un motif tordu ou un autre, des milliers d’Américains se sont mis à déserter les « big six » (Bank Of America, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Wells Fargo, Citigroup) en transférant leur pécule dans de petites banques régionales.

Partout dans le pays, des mouvements de citoyens se forment pour inciter les mécontents à abandonner les plaintes stériles pour l’action musclée.

Les rapaces de Wall Street ont beau être puissants et protégés par un gouvernement qui ne fait rien pour museler leur insatiable avidité, si des millions de gens retirent leur argent de leurs coffres pour le mettre ailleurs, ils finiront bien par être obligés de prêter attention au grondement qui monte, qui monte.

Surtout au moment où Wall Street s’apprête à distribuer d’indécents bonus aux cadres responsables de la crise et du bourbier financier, tandis que 12% d’Américains au chômage s’enfoncent dans les dettes, perdent leurs maisons et leur assurance santé.

Cessons de nous plaindre et agissons dans le sens de cesser de faire affaire avec des entreprises dont les dirigeants manquent d’éthique. Cessons de faire les moutons et faisons affaire localement avec des entreprises qui s’impliquent socialement dans le milieu…voilà les messages de ce mouvement.

Le site Move Your Money est à l’adresse:  www.moveyourmoney.info . En 7 jours, ils ont eu 340 000 visiteurs.

La fraude et la corruption en Chine

La fraude et la corruption existent partout dans le  monde et de plus en plus en Chine.

Selon le New York Times, le National Audit Office ,service chinois équivalent au vérificateur général,  estime à 35 milliards les fraudes de l’argent du gouvernement  pour les 11 premiers mois de 2009 en Chine. Compte tenu du salaire moyen des chinois qui est de 50$ par semaine, cette somme est énorme.

Ce service de vérificateur général surveille près de 100 000 départements, agences ou entreprises dont le gouvernement chinois est propriétaire. Présentement 1 000 employés feraient face à des mesures disciplinaires ou des poursuites suite à ces vérifications. Les genres de fraude : à peu près tous les moyens possibles.

Source: New York Times

Les sentences importantes contre les crimes financiers en Chine ,qui vont jusqu’à la peine de mort , ne semble pas avoir un effet dissuasif très fort. Le problème de corruption au sein du gouvernement chinois est un problème majeur.

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