Juricomptabilité et évaluation d'entreprise

Bailout américain

Pour comprendre la dette américaine

Pour ceux qui veulent comprendre l’endettement américain et l’impact sur l’économie américaine et mondiale, je vous réfère à un excellent blog , quoique un peu compliqué à lire pour une personne qui n’a pas de bonnes notions d’économie: Économie et crise aux USA

http://criseusa.blog.lemonde.fr/

 

Bonne lecture.

Crise économique : Pourquoi les banques et les auditeurs s’en tirent facilement aux USA

Un article intéressant de Francine McKenna dans Forbes. Pourquoi, aux États-Unis, les banques et les auditeurs n’ont-ils pas été poursuivis après la crise de PCAA et autres?

http://blogs.forbes.com/francinemckenna/

L’état de New York poursuit au civil la firme comptable Ernst & Young

L’état de NY poursuit la firme de Ernst & Young, vérificateurs de la banque américaine Lehman Brothers qui a fait faillite il y a 2 ans. EY était les vérificateurs depuis 2001. L’état de NY réclame les 150 millions d’honoraires de vérification versés et autres dommages. La firme aurait aidé la banque à falsifier les états financiers en enlevant des dettes de plusieurs milliards de dollars et ainsi, créé une impression de meilleure performance en termes de liquidité. Cette  technique porte le nom de REPO 105 ( technique que j’avais déjà expliqué dans un blogue antérieur à l’adresse : http://helenebouchard.ca/2010/03/irregularites-chez-lehman-brtothers/). Déjà en 2009 , plusieurs journalistes avaient questionnés la position et l’implication de EY dans le dossier de la banque. LB avait pour plus de 600 milliard de dettes.

Le repo 105 est une transaction d’emprunt de liquidités camouflée   en transaction de vente de placements. Des placements prêtés/vendus quelques jours avant la date de fermeture des états financiers sont rachetés quelques jours après. Il y a donc amélioration des ratios financiers car les liquidités augmentent ainsi que les ventes de placements  au lieu d’avoir une augmentation des emprunts. Celui qui prête pour quelques jours a une commission de 5% car lesdits placements sont rachetés à 105% de leur valeur initiale. Cette transaction suit les normes comptables et est légale en Angleterre, c’est la raison de l’utilisation d’une filiale anglaise pour faire cette transaction.

Source: New York Times

aussi  France 24

Selon Le procureur A. Cuomo , cité dans le NYT:

“This practice was a house-of-cards business model designed to hide billions in liabilities in the years before Lehman collapsed,” Andrew M. Cuomo, the New York attorney general, said. “Just as troubling, a global accounting firm, tasked with auditing Lehman’s financial statements, helped hide this crucial information from the investing public. Our lawsuit seeks to recover the fees collected by Ernst & Young while it was supposed to be using accountable, honest measures to protect the public.”

Le site du NYT montre le texte de la poursuite.

Un litige à suivre.

Lire aussi l’article de F. McKenna dans Forbes. Cette dernière explique la position qu’a tenu la firme comptable lors de l’enquête. McKenna mentionne que lors de la faillite de LB, les vérificateurs avaient beaucoup de réponses du genre: “je ne me rappelle pas”…”ca ne fait pas partie de notre mandat”. Elle espère aussi qu’une entente financière ne sera pas entérinée  trop tôt et ainsi, permettre de faire la lumière sur le rôle des auditeurs durant la crise.



Irrégularités comptables et “window dressing” chez Lehman Brothers?

Un rapport de 2 200 pages vient d’être publié sur la faillite de Lehman Brothers cherchant à expliquer la chute de cet empire:

29 janvier 2008 –  publication des revenus de 60 milliards et des revenus nets de 4 milliards pour l’exercice financier terminé le 31 novembre 2007.

Janvier 2008  –  le cours de l’action atteint plus de 65$;

juin, juillet  2008 – Perte de 2,8 millards au 2ième trimestre de 2008 résultant de la radiation d’actifs “toxiques” , de vente à perte…etc;

12 septembre 2008 –  l’action se transige à 4$;

15 septembre 2008 – Faillite de Lehman Brothers .

Une technique de maquillage d’états financiers ou “window dressing”  ou “book cooking”  ,  “REPO 105” aurait été utilisée pour améliorer les états financiers de 2007. Cette technique a pour effet de diminuer la dette et de montrer des ratios d’endettement plus favorables.

«Repo 105». C’est le nom de code d’une petite «manip» financière pratiquée par ­Lehman Brothers pour embellir ses comptes, relevée dans un rapport sur la faillite de la banque rendu public jeudi soir aux États-Unis. Ces «Repo», pour «repurchase agreement», c’est-à-dire «accord de rachat», consistaient pour la banque new-yorkaise à vendre à un partenaire des actifs, notamment immobiliers, à la veille de la publication de ses comptes, pour les lui racheter quelques jours plus tard.

But de la manœuvre : alléger temporairement sa dette afin d’améliorer son bilan. Le chiffre 105 signifie que la valeur des produits vendus par ­Lehman atteignait 105 % des liquidités qu’il percevait en échange. Ce tour de passe-passe, Lehman l’a pratiqué dès 2001, mais l’a utilisé à une échelle de plus en plus importante en 2007 et 2008, pour une valeur de 39 milliards de dollars à la fin du dernier trimestre 2007, de 49 milliards à la fin du premier trimestre 2008 et de 50 milliards au second trimestre 2008.

Source: Le Figaro

Donc, on remplace une dette par une vente d’actifs. Ces actifs doivent être rachetés , par la suite dans un délai très court, par le vendeur initial après la publication des résultats financiers. Cependant , cette manipulation comptable n’est pas exclusive à Lehman, c’est une technique connue et souvent utilisée.

À la demande d’une cour fédérale new-yorkaise, l’expert Anton Valukas, président d’un cabinet d’avocats de Chicago, a passé plus d’un an et consacré 38 millions de dollars à enquêter sur la plus retentissante faillite bancaire depuis les années 1930, événement déclencheur de la crise financière à l’automne 2008. Il a remis en février son rapport de 2 200 pages, qui vient juste d’être rendu public. Pour ce faire, il a interrogé plus de cent témoins, jusqu’au secrétaire au Trésor d’Obama, Tim Geithner, et le patron de la Réserve fédérale, Ben Bernanke.

Sa conclusion : la faillite de Lehman Brothers est due à une conjonction de facteurs, et ne peut être imputée à son seul management. Pour autant, Dick Fuld et plusieurs de ses responsables financiers ne sont pas exempts d’«erreurs de gestion non coupables» et de «manipulation de bilans». Le PDG a été, selon le rapport, «pour le moins extrêmement négligent». Réagissant à ces accusations, Patricia Hynes, avocate de Dick Fuld, affirme qu’il «n’a pas mis au point ou négocié ces transactions» et qu’il «n’était pas au fait de leur traitement comptable».

Source: Le Figaro

Pour une explication détaillée du “repo 105”:

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Réflexions sur la corruption légale

Nous sommes submergés d’informations mais réjouissons-nous, il y a surement un spécialiste de l’économie travaillant pour le gouvernement ou une grande banque ou une grande firme d’investissements qui va témoigner que l’économie se relève, que le chômage diminue, que des emplois à 9$ de l’heure sont créés, bref si la bourse va bien, si les indices montent, hourra. J’ai même lu , il y a quelques semaines que les grandes fortunes familiales canadiennes se sont appréciés de 10% en valeur. Je me suis fait le commentaire, mais ils font affaire avec qui?  qui gèrent leur argent? surement pas les mêmes qui gèrent nos REER après la perte importante de 2008-2009. Ce sont probablement eux qui contrôlent leur argent. Le commun du mortel fait gérer ses économies par sa banque , son conseiller.C’est un phénomène récent dans l’histoire de l’homme que des gens mettent leurs économies à la banque et que des gens, diplômés MBA ou maîtrise en finance , aient le mandat de gérer ces sommes.

Les grandes banques américaines après avoir eu besoin de l’aide des gouvernements en 2008-2009 , avec l’ argent des payeurs de taxes,  avec de bons profits ou pas , se paient des bonis faramineux. Bon an, mal an, les gestionnaires de fonds de ces banques font de l’argent et reçoivent de beaux bonis. C’est aussi arrogant et révoltant que les directeurs des manufacturiers américains qui sont allés demandés l’ aide de l’état en jet  privé.

Il ne faut pas oublier que les banques peuvent emprunter , à presque rien comme taux d’intérêt , des sommes d’argent de la banque centrale. Le taux des emprunts sur les cartes de crédit sont, par contre, toujours aussi élevés.

Rien n’est fait pour aider le consommateur, celui qui subit la crise économique, par le gouvernement…non, il faut aider les banques.

Obama parle de taxer les banques…

“Les gens se disent pris en otage, car peu représenté, ni organisé en groupe. Aux États-Unis, un groupe prend forme , initié par la directrice d’un journal internet, le Huffington Post:   “Move Your Money “.

Selon, un  article de Rue89: Pour punir les grandes banques, prends ton oseille et tire-toi

Excédés par les pratiques scandaleuses de leurs banques qui ne cessent de leur pomper de l’argent pour un motif tordu ou un autre, des milliers d’Américains se sont mis à déserter les « big six » (Bank Of America, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Wells Fargo, Citigroup) en transférant leur pécule dans de petites banques régionales.

Partout dans le pays, des mouvements de citoyens se forment pour inciter les mécontents à abandonner les plaintes stériles pour l’action musclée.

Les rapaces de Wall Street ont beau être puissants et protégés par un gouvernement qui ne fait rien pour museler leur insatiable avidité, si des millions de gens retirent leur argent de leurs coffres pour le mettre ailleurs, ils finiront bien par être obligés de prêter attention au grondement qui monte, qui monte.

Surtout au moment où Wall Street s’apprête à distribuer d’indécents bonus aux cadres responsables de la crise et du bourbier financier, tandis que 12% d’Américains au chômage s’enfoncent dans les dettes, perdent leurs maisons et leur assurance santé.

Cessons de nous plaindre et agissons dans le sens de cesser de faire affaire avec des entreprises dont les dirigeants manquent d’éthique. Cessons de faire les moutons et faisons affaire localement avec des entreprises qui s’impliquent socialement dans le milieu…voilà les messages de ce mouvement.

Le site Move Your Money est à l’adresse:  www.moveyourmoney.info . En 7 jours, ils ont eu 340 000 visiteurs.

Firmes de courtage américaines: culture organisationnelle et bonis

Plusieurs auteurs considèrent que les organisations et leurs leaders doivent montrer un certain sens de l’éthique ou ce que l’on pourrait appeler “agir en bon père de famille” pour lutter contre la fraude et la corruption.

J’ai vu, personnellement, des patrons avoir peur de se faire voler et surveiller de très près leurs employés et cherchant des employés honnêtes tout en étant eux-mêmes des fraudeurs du fisc , volant les clients ( par exemple en installant des pièces usagées et facturant pour des pièces neuves) . Les employés conscients et honnêtes quittent assez vite ce genre d’organisations.

De l’achat de cigarettes de la contrebande, des kits pour mettre à “off” le speedomètre d’une automobile louée, du travail au noir…etc , la fraude et la corruption est partout.

Comment un simple citoyen, payeur de taxes, dont les enfants vont payer encore des taxes pour de vieilles dettes  ,  se sent quand il lit le texte suivant , préparé par le procureur général  de l’état de New York dans un rapport publiée le 30 juillet et intitulé

“NO RHYME OR REASON: The Heads I Win, Tails You Lose – Bank Bonus Culture” ( cliquez sur le titre pour le rapport complet- le lien n’est plus disponbible-31/08/2012 ):

“…one  thing is clear from this investigation to date: there is no clear rhyme or reason to the way banks compensate and reward their employ~es. In many ways, the past three years have provided a virtual laboratory in which to test the hypothesis that compensation in the financial industry was performance-based. But even a cursory examination of the data suggests that in these challenging economic times, compensation for bank employees has become unmoored from the banks’ financial performance.
Thus, when the banks did well, their employees were paid well. When the banks did poorly, their employees were paid well. And when the banks did very poorly, they were bailed out by taxpayers and their employees were still paid well. Bonuses and overall compensation did not vary significantly as profits diminished.
An analysis of the 2008 bonuses and earnings at the original nine TARP recipients illustrates the point. Two firms, Citigroup and Merrill Lynch suffered massive losses of more than $27 billion ateach firm. Nevertheless, Citigroup paid out $5.33 billion in bonuses and Merrill paid $3.6 billion in bonuses. Together, they lost $54 billion, paid out nearly $9 billion in bonuses and then received TA~ bailouts totaling $55 billion.

For three other firms -Goldman Sachs, Morgan Stanley, and JP. Morgan Chase -2008 bonus payments were substantially greater than the banks  net income. Goldman earned $2.3 billion, paid out $4.8 billion in bonuses, and received $10 billion in TARP funding. Morgan Stanley earned $1.7 billion, paid $4.475 billion in bonuses, and received $10 billion in TARP funding. JP. Morgan Chase earned $5.6 billion, paid $8.69 billion in bonuses, and received $25 billion in TARP funding. Combined, these three firms earned $9.6 billion, paid bonuses of nearly $18 billion, and received TARP taxpayer funds worth $45 billion. ”

L’annexe A de ce rapport donne un tableau récapitulatif.

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Pour Naomi Klein et d’autres, l’aide gouvernementale américaine aux banques est le pire vol de l’histoire. ( www.naomiklein.org)

Je me demande comment un prêteur  réagirait si un de ses clients corporatifs , une PME, qui lui devrait beaucoup d’argent , faisait une grosse perte  et se voterait un gros boni en même temps?

Bonis , transparence et gouvernance

Pour faire suite aux articles précédents sur les bonis, transparence et gouvernance, un article intéressant a été publié dans les blogues du journal Le Monde:  Les bonus secrets de Merryll Lynch sont-ils un scandale ou une fraude?

Une autre histoire de bonis ( en centaines de millions)  en période de pertes gigantesques, d’aide du gouvernement américain par centaines de millions et de cupidité.

Bonis à la performance ou à la contre-performance?

Le journal Le Monde vient de publier un article mentionnant que AIG, l’assureur américain ayant fait des pertes de 99 milliards en 2008 et qui a reçu dernièrement 180 milliards d’ aide du gouvernement américain , s’apprête à verser des bonis de 165 millions aux responsables des activités financières.

À lire en cliquant ici: Les bonis de l’assureur AIG choquent Washington.

dreamstime_8157523Plusieurs analystes avaient mis en garde le gouvernement américain de mettre des conditions à la réception de l’aide du gouvernement pour éviter des dérapages. Il semble que dérapage, il y a.

Les contribuables ( et leurs enfants, et leurs petits- enfants et les enfants de leurs petits-enfants)   n’ont pas fini de payer  pour la cupidité et le manque de sens moral de ceux qui bénéficient de leurs taxes.

À lire aussi dans le HuffingtonPost: AIG Execs who ruines the Company to Get 165 Million in Bonuses.

Il y a eu plus de 5 100 commentaires pour cet article sur leur site internet. La grogne semble monter.

Ça fait un peu penser aux dirigeant des grands manufacturiers GM et Chrysler arrivant en jet privé avec  gros sourires pour demander de l’aide à Washington pour sauver l’industrie automobile.

Pendant ce temps-là aux États-Unis se développent une nouvelle tendance,  les “Tent City”:

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There are reports of tent cities popping up across the country as unemployment rises in a worsening economy. The biggest and highest-profile shantytown is in Sacramento, where hundreds of newly-homeless tent residents are cooking soup in old coffee cans.

We want to know where else this is happening.”

À lire en cliquant ici: A Tent City Near You?  sur le site du Huffington Post.

Plans de relance économique: là où est l’argent, il y a de la fraude

La première fois où j’ai entendu parler des plans de relance rapides et express de l’économie je me demandé quel sera le délai où les fraudes seront connues. L’imagination et la créativité des fraudeurs est grande et très fertile. Ils ont une facilité à trouver les failles , à en profiter et par la suite cacher l’argent volé.

Déjà le FBI réassigne des agents luttant contre le terrorisme vers la section des crimes économiques:

“The FBI has reassigned some agents from terrorism cases to financial crimes.

The government’s $700 billion Troubled Asset Relief Program, and proposed economic stimulus legislation, likely will result in increased criminal activity, said Neil Barofsky, special inspector general of the TARP program, in prepared testimony.

“History teaches us that an outlay of so much money in such a short period of time will inevitably draw those seeking to profit criminally,” he said.”

À lire, sur Bloomberg en cliquant ici.

Une solution aux fraudes des grandes corporations publiques: des auditeurs d’un organisme indépendant et payés par la corporation?

Une solution aux fraudes des corporations publiques serait que leurs vérificateurs ou auditeurs soient engagés par le gouvernement ( via un organisme indépendant)  et n’aient aucun lien avec les dirigeants des corporations.  C’est une solution préconisé par plusieurs aux États-Unis dont le journaliste Jonathan Weil de Bllomberg.

“One after another, huge financial institutions collapsed last year bearing fantasyland balance sheets, while their accounting firms couldn’t manage to find anything wrong. Ernst & Young LLP was auditor for Lehman Brothers Holdings Inc. and IndyMac Bancorp Inc. KPMG LLP audited Wachovia Corp. Deloitte & Touche LLP had Washington Mutual Inc. and Fannie Mae. PricewaterhouseCoopers LLP somehow missed that Freddie Mac’s books were a joke. PwC also audited American International Group Inc. At least there the firm had the good sense to tell us AIG’s accounting controls were weak.”

Les derniers scandales des banques et de Satyam démontre que la vérification des états financiers telles que nous la connaissons ne fonctionne pas tellement ces temps-ci.  Certains parlent de complaisance entre les vérificateurs et les corporations.

Pour être plus pratique, Francine McKenna, mentionne:

“Let’s tear down the walls and rethink how we should protect the investor, who in many cases is now the taxpayer. Get rid of the for-profit audit firms involvement in the nationalized entities and those receiving government bailout funds and draft all able bodied audit and accounting professionals into the National Service Corp for Accountability and Transparency. TM”….“should be hiring every auditor and accountant they can lay their hands on and putting them to work on the nationalized entities directly. They can audit on a government standards basis (It’s tougher than public standards!) and set up new policies, procedures and processes to provide improved controls and monitoring of the nationalized banks, the Big 3 automakers and financial firms such as AIGand GMAC. It’s a “once in a lifetime opportunity” both to revamp the capitalist process in service to all stakeholders and to provide jobs to well qualified professionals…”

“The public companies, what’s left of them, can pay a fee like banks do to the FDIC/Federal Reserve now for exams. The audit firms should have no direct profit motive and no relationship with the companies or their executives. They will work for the government and have no legal further responsibility for the audits. (That’s one thing that should make the Big 4 happy.) The audits will performed by the government with a new National Service Corp for Accountability and Transparency TM and additional remaining audit firm loaned staff.”
Pour lire l’article au complet , voir le site de Francine McKenna   re: The Auditors en cliquant ici.

Le Big 4 sont les 4 plus grandes firmes de vérificateurs aux États-Unis.

Peut-être est-ce le temps , comme il est mentionné ci-dessus de changer la façon de faire et de protéger le public. Utiliser la stratégie de choc comme le mentionne Naomi Klein ( Stratégie de choc)  dans son bouquin , mais dans le sens du payeur de taxes et dans l’intérêt du publique en général . Ce serait comme le  service du vérificateur général qui vérifie les livres des entreprises gouvernementales. Une  organisation indépendante serait créée ,  et  la corporation publique  paierait les frais de la vérification qui lui seraient facturés par le gouvernement ou la nouvelle entité.

“Bailout américain” : suivi

John Kenneth Galbraith , économiste né au Canada , qui a été professeur à Harvard et conseiller de Kennedy mentionnait que le terme capitalisme n’était plus utilisé pour décrire notre société mais plutôt ” économie  de marché” ( Market System). Ce ne sont plus les propriétaires du capital qui décident ce sont les managers:

“Managers, as will later be emphasized, not the owners of capital, are the effective power in the modern entreprise.”  The Economic of Innocent Fraud, 2004 , Houghton Mifflin Company, page 3.

Dans les dernières pages de son livre , il concluait par:

“Management authority, its abuse and personal enrichment, will continue. The prime hope must be full recognition by the public and by the public authority of the opportunity it affords for socially undesirable behavior. Accordingly, there must be surveillance of the reputable entreprise and general attention to managerial self-reward…Freedom for beneficial economic action is necessary; freedom should not be a  cover for either legal or illegal misappropriation of income or wealth. Corporate management must have authority for action but not for seemingly innocent theft”

The Economic of Innocent Fraud, 2004 , Houghton Mifflin Company, pages51-52.

Le New York Times indique que les banques qui ont déjà reçu des sommes importantes du gouvernement n’ont pas l’intention de rendre compte de l’utilisation de l’argent reçu :

“None of the bankers who appeared before recent investor conferences offered specific details about their intentions, but recurring themes emerged in their presentations. Two of the most often cited priorities were hanging on to the money as insurance against a prolonged recession and using it for mergers.”

Le moins que l’on puisse dire c’est  que ceux qui ont voté pour le Bailout proposé par le Président Bush n’étaient pas des adeptes de Galbraith. Le Bailout ne prévoyait pas que les banques devaient rendre  des comptes sur l’utilisation des sommes reçues de l’état.

LU: “Confessions of a Subprime Lender” . An Insider’s Tale of Greed, Fraud, and Ignorance


confessions of a subprime lender

“Confessions of a Subprime Lender. An Insider’s Tale of Greeg, Fraud, and Ignorance” de Richard Bitner est un livre qui explique tout le mécanisme du scandale des prêts hypothécaires américains .

Tous les rôles des intervenants sont expliqués: de l’emprunteur, du courtier en hypothèques, de Fannie Mae et Freddie Mac , des institutions qui achetaient les prêts ( autres que Fannie Mae et Fredie Mac). Le rôle de Wall Street, celui des firmes qui donnaient une cote (AAA à BB-) sur les fonds et des investisseurs dans ces fonds. Sans oublier les constructeurs et les courtiers d’immeubles.

Pour le marché des “subprime” : manipulation des données ( “finance créative”) , des millions facilement disponibles, un secteur non règlementé, la soif du gain facile à quasiment tous les niveaux des intervenants…

Un exemple du capitalisme débridé.

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