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Articles from: 20/03/2014

Pour comprendre le bitcoin : le bitcoin en 2014 – partie 3

Quelle est la situation du bitcoin en 2014 soit 5 ans après la naissance du bitcoin.

4 – Le bitcoin en 2014

 

Présentement, en mars 2014,  il existerait environ 12 500 000 bitcoins en circulation. Voici un graphique montrant la progression du nombre de bitcoin en circulation à partir du temps zéro, en janvier 2009.Voici un graphique qui montre une progression importante du nombre de bitcoin en circulation.

 

quantite bitcoin

Source : https://blockchain.info/fr

Présentement, un bloc de 25 bitcoins est généré toutes les 10 minutes par le système bitcoin.

La capitalisation boursière, c’est-à-dire la valeur du marché des bitcoins es circulation est de près de 8 milliards de dollars. Il faut remarquer que la hausse vertigineuse de la capitalisation du bitcoin a débuté vers le mois de décembre 2013. Cette hausse provient, non pas de la quantité en circulation, mais de la spéculation sur cette monnaie. On peut dire que c’est le nouveau “Klondike”.

capitalisation bitcoinSource : https://blockchain.info/fr

En janvier 2014 la valeur marchande des bitcoins a atteint un sommet de 14 milliards de dollars américains pour replonger à 8 milliards de dollars. J’expliquerai un peu plus loin raison de cette baisse.

Une autre statistique intéressante est le nombre de transactions par jour fait en utilisant le bitcoin :

transactions

Source : https://blockchain.info/fr

C’est à compter  de l’été 2012 que le bitcoin a vraiment pris son envol avec des transactions journalières autour de 30 000. En mars 2014, il y a plus de 70 000 transactions utilisant le bitcoin comme monnaie.

Le 16 mars 2014, 1 BTC vaut 702 $ canadiens.

5 – Que peut-on acheter avec les bitcoins?

Le site www.spendbitcoins.ca liste toutes les entreprises qui acceptent le bitcoin comme monnaie de paiement au Canada. On peut acheter des lunettes, des biens électroniques, des soins dans un spa, faire réparer sa voiture, acheter des Nike, des baklavas, etc., et ça ne fait que commencer. Aux États-Unis, il existe des magasins en ligne n’acceptant que le bitcoin comme paiement. Il y s même des avocats et comptables canadiens qui commencent à être payés avec des bitcoins. Les universités commencent à utiliser le bitcoin comme paiement[1] pour les frais de scolarité.

On peut aussi acheter des bitcoins à partir de monnaie conventionnelle sur un site ou une plateforme d’échange et on peut spéculer à la bourse des bitcoins comme toute autre monnaie ou actions sur des plateformes de trading.

Des sites de ventes d’armes, de drogues, de faux papiers, des contrefaçons et de médicaments existent[2].

 Le bitcoin est utilisé pour le blanchiment d’argent et facilite les transferts de valeurs lors de transactions illégales (voir la section 8).

 


[1] http://www.cbc.ca/news/business/cyprus-university-accepts-bitcoins-for-tuition- 1.2434768

[2] Par exemple, la fermeture par le FBI du site Silkroad en octobre 2013

Pour la partie 2 – Pour comprendre le bitcoin : les bases

Partie 4 – La création du bitcoin et son enregistrement

 

 

Pour comprendre le bitcoin : les bases – partie 2

Business man in suit looking at cloud with falling moneyPour connaître les bases du bitcoin ou la “philosophie” derrière le bitcoin, il faut lire Satoshi Nakamoto. Ce dernier a en 2008, publié des commentaires sur un forum de discussion et listes de diffusion sur la cryptographie élaborant les bases du bitcoin.

3 – Les bases du bitcoin

Voici les principes de base que devrait avoir une monnaie virtuelle pour les créateurs du bitcoin :

  •    Une monnaie libre, dont l’anonymat des transactions est primordial, sans être sous l’autorité d’un organisme. Une personne non anonyme deviendrait vulnérable face à des actions légales ;
  • Les transactions doivent être à l’abri des autorités fiscales et légales;
  • Aucune autorité n’a de prise sur le réseau et le réseau doit être auto géré sinon une entité gouvernementale pourra la fermer;
  •       La monnaie virtuelle doit avoir des partenaires au tout début de sa création et devenir profitable pour ces derniers pour favoriser son acceptation;

  •         L’émission du bitcoin ne peut être manipulée par ceux qui en vendent ou en achètent ou par une autorité centrale comme une banque. Personne ne peut émettre des bitcoins, l’émission de nouveaux bitcoins (quantité et moment) est prévue dans le programme et ne peut être altéré;

  •         Une monnaie qui doit être reconnue comme fiable, car elle stocke des valeurs;

  •        Les gens doivent avoir la confiance de la monnaie;

  •         Le bitcoin doit avoir les caractéristiques d’une bonne monnaie :

    o   Rare et personne ne peut en imprimer ou en créer par la fraude;

    o   Accessible;

    o   Facilement transmissible ou échangeables pour faire des virements. Le bitcoin est divisible à l’infini.

Le bitcoin est une monnaie libre, indépendante, décentralisée (sans influence humaine), anonyme avec un faible coût d’utilisation. Une approche libertarienne de la monnaie: le marché à l’état “pur” sans une intervention gouvernementale.

Pour la partie 1, pour comprendre le bitcoin

Pour la partie 3 – le bitcoin en 2014

 

Pour comprendre le bitcoin – partie 1

bitcoins
bitcoins
Pour comprendre le bitcoin est le premier article d’une série expliquant la création, le fonctionnement, l’utilisation et les fraudes possibles de la monnaie virtuelle.
1 – Objectif

 L’objectif de ce document est d’expliquer et de vulgariser les éléments qui ont amené à la création d’une monnaie virtuelle, sa compréhension et l’identification les éléments potentiels de fraude et de malversation découlant de l’utilisation de cette monnaie. En aucun cas, il ne s’agit d’encourager l’utilisation de cette monnaie et ce document n’a pour  seul but que l’aspect éducatif de ce nouveau phénomène qu’est la monnaie virtuelle pour ainsi, être vigilant et prudent.

2 – Définition et historique de la monnaie virtuelle

Le bitcoin est une monnaie virtuelle sans aucun support physique. Elle n’est pas réglementée et ni supportée par une banque centrale ou un pays. Cette monnaie virtuelle existe depuis 2009 et elle n’est pas la première monnaie virtuelle à être inventée. Le symbole du bitcoin est 1 BTC pour un bitcoin. Il existe un dixième de bitcoin 0,1BTC, un centième de bitcoin 0,01BTC, un millième jusqu’à un cent millionième de bitcoin 0,00000001 BTC.

Cette monnaie virtuelle est du code informatique sans aucune valeur contrairement à l’or ou à l’argent. Les  bitcoins générés le sont pour du travail accompli et non pas imprimé ou créé à partir d’une planche à billets. Les bitcoins se gagnent (ou s’achète après leur création avec de la monnaie « ordinaire ») en résolvant un problème mathématique ou algorithme. 21 millions de bitcoins seront émis et ils sont émis en blocs toutes les 10 minutes.

Le bitcoin n’est pas la première monnaie virtuelle. Digicash, ecash, Yodelbank, e-bullion, ePassport, Liberty Reserve et beaucoup d’autres monnaies ont été des essais d’implantation d’une monnaie virtuelle et ce, sans succès.

cloud computing keys illustration designCes monnaies utilisent un procédé de la cryptographie. La cryptographie regroupe des techniques arithmétiques permettant de chiffrer des messages pour les rendre inintelligibles sans une action spécifique du bénéficiaire du message.  Il s’agit de coder le message pour le modifier (à l’aide d’une clé de chiffrement) et le rendre incompréhensible et par la suite que seul le bénéficiaire du message puisse le déchiffrer à l’aide d’une clé de déchiffrement. Par exemple, la cryptographie est utilisée pour toutes les transactions en ligne et pour protéger les accès aux comptes bancaires. Il faut aussi que la cryptographie garantisse la sécurité, l’authenticité, la fiabilité et la confidentialité du message.

La cryptologie est la science qui étudie les aspects scientifiques de ces techniques et des techniques pour « casser » ou attaquer le message pour le décoder sans avoir la clé de déchiffrement.

Digicash a été créé par David Chaum, un américain, en 1990 et a déclaré faillite en 1998. L’objectif était de créer une monnaie virtuelle permettant d’identifier les 2 parties d’une transaction, garantir la solvabilité et garder l’anonymat des parties. Ainsi, on évitait la traçabilité de la transaction contrairement aux cartes de crédit et chèques bancaires. Sa forme de paiement venait concurrencer Paypal et les cartes de crédit. Digicash a été un précurseur de la monnaie virtuelle.

En 2009 naissent le bitcoin et un site web, bitcoin.org a été enregistré en 2008 en Finlande. La légende veut que le créateur s’appelle Satoshi Nakomoto (l’équivalent de John Smith). 3 personnes auraient enregistré plusieurs brevets relativement à la cryptographie et la gestion de réseaux. Cers derniers nient être les concepteurs du bitcoin. Le créateur est donc anonyme pour l’instant. Personne ne contrôle le bitcoin.

Satoshi Nakamoto a, en 2008, publié des commentaires sur un forum de discussion et listes de diffusion sur la cryptographie élaborant les bases du bitcoin.

 Voir partie 2 : Le bitcoin: les bases

 

 

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