Juricomptabilité et évaluation d'entreprise

Articles from: 16/01/2010

Une banque canadienne, ses filiales, les paradis fiscaux et Revenu Canada: l’affaire St-Lawrence Trading

L’ Agence du revenu du Canada tente d’obtenir de la banque Scotia,  les noms et de l’information sur des familles canadiennes , 180 canadiens , ayant placé près de 1, 1 millard de dollars dans des paradis fiscaux  via  un fonds , le St-Lawrence Trading.  Ce placement  aurait été fait par des filiales de la banque aux Bahamas et en Irlande et la banque au Canada ne connait pas le nom des investisseurs:

According to the internal fund literature, the investors and their advisers devised what they thought was a solution to ensure that their investments maintained their “exclusion from Canadian tax” – the Canadian investors agreed to sell half of St. Lawrence Trading to Scotiabank in return for a note. The note is set to mature in 2016, at which point the bank would likely sell St. Lawrence Trading on the market and hand the proceeds back to the Canadian investors. An internal fund memorandum shows that investors expected to pay Scotiabank an annual “seven figure” fee in return for the bank temporarily taking the investments off their hands.

The CRA’s efforts to lift the veil on the investors via Scotiabank, however, have been met by repeated obstacles. The first barrier, court records show, was that the sale of St. Lawrence Trading to the Bank of Nova Scotia was made through subsidiaries of the bank in the Bahamas and Ireland.

….

Auditors persisted, arguing that because the bank’s Canadian parent guaranteed the note provided to investors, there must be information somewhere in Canada about these people.

Chris Purkis, the bank’s managing director of equity derivatives, responded in an affidavit that, unless Scotiabank Ireland defaulted on the note, Canadian bankers “would not, and did not, know who the shareholders were.”

Un article du Globe & Mail.

Une histoire à suivre .

Profil des fraudeurs – cuvée américaine 2009

La firme américaine de juricomptables, Marquet International Ltd, publie à chaque année son analyse statistique  sur les fraudes ( États Unis) de l’année. L’analyse de 2009 vient tout juste d’être publiée sur leur site www.fraudtalk.blogspot. com:

  • 63% des fraudeurs sont des femmes
  • Les fraudes des hommes sont 2 fois plus importantes
  • Les fraudeurs occupent en majorité des postes en finance/comptabilité
  • Les fraudes durent en moyenne 4 ans et demi
  • Le jeu est une des raisons majeures de la fraude
  • Moins de 10% des fraudeurs avaient un dossier criminel
  • Fraude moyenne 1 million avec une médiane de 386 500$
  • Age moyen du fraudeur: 42 ans
  • 11% des fraudes sont dans des OSBL

Réflexions sur la corruption légale

Nous sommes submergés d’informations mais réjouissons-nous, il y a surement un spécialiste de l’économie travaillant pour le gouvernement ou une grande banque ou une grande firme d’investissements qui va témoigner que l’économie se relève, que le chômage diminue, que des emplois à 9$ de l’heure sont créés, bref si la bourse va bien, si les indices montent, hourra. J’ai même lu , il y a quelques semaines que les grandes fortunes familiales canadiennes se sont appréciés de 10% en valeur. Je me suis fait le commentaire, mais ils font affaire avec qui?  qui gèrent leur argent? surement pas les mêmes qui gèrent nos REER après la perte importante de 2008-2009. Ce sont probablement eux qui contrôlent leur argent. Le commun du mortel fait gérer ses économies par sa banque , son conseiller.C’est un phénomène récent dans l’histoire de l’homme que des gens mettent leurs économies à la banque et que des gens, diplômés MBA ou maîtrise en finance , aient le mandat de gérer ces sommes.

Les grandes banques américaines après avoir eu besoin de l’aide des gouvernements en 2008-2009 , avec l’ argent des payeurs de taxes,  avec de bons profits ou pas , se paient des bonis faramineux. Bon an, mal an, les gestionnaires de fonds de ces banques font de l’argent et reçoivent de beaux bonis. C’est aussi arrogant et révoltant que les directeurs des manufacturiers américains qui sont allés demandés l’ aide de l’état en jet  privé.

Il ne faut pas oublier que les banques peuvent emprunter , à presque rien comme taux d’intérêt , des sommes d’argent de la banque centrale. Le taux des emprunts sur les cartes de crédit sont, par contre, toujours aussi élevés.

Rien n’est fait pour aider le consommateur, celui qui subit la crise économique, par le gouvernement…non, il faut aider les banques.

Obama parle de taxer les banques…

“Les gens se disent pris en otage, car peu représenté, ni organisé en groupe. Aux États-Unis, un groupe prend forme , initié par la directrice d’un journal internet, le Huffington Post:   “Move Your Money “.

Selon, un  article de Rue89: Pour punir les grandes banques, prends ton oseille et tire-toi

Excédés par les pratiques scandaleuses de leurs banques qui ne cessent de leur pomper de l’argent pour un motif tordu ou un autre, des milliers d’Américains se sont mis à déserter les « big six » (Bank Of America, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Wells Fargo, Citigroup) en transférant leur pécule dans de petites banques régionales.

Partout dans le pays, des mouvements de citoyens se forment pour inciter les mécontents à abandonner les plaintes stériles pour l’action musclée.

Les rapaces de Wall Street ont beau être puissants et protégés par un gouvernement qui ne fait rien pour museler leur insatiable avidité, si des millions de gens retirent leur argent de leurs coffres pour le mettre ailleurs, ils finiront bien par être obligés de prêter attention au grondement qui monte, qui monte.

Surtout au moment où Wall Street s’apprête à distribuer d’indécents bonus aux cadres responsables de la crise et du bourbier financier, tandis que 12% d’Américains au chômage s’enfoncent dans les dettes, perdent leurs maisons et leur assurance santé.

Cessons de nous plaindre et agissons dans le sens de cesser de faire affaire avec des entreprises dont les dirigeants manquent d’éthique. Cessons de faire les moutons et faisons affaire localement avec des entreprises qui s’impliquent socialement dans le milieu…voilà les messages de ce mouvement.

Le site Move Your Money est à l’adresse:  www.moveyourmoney.info . En 7 jours, ils ont eu 340 000 visiteurs.

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