Juricomptabilité et évaluation d'entreprise

Articles from: 25/10/2009

Lu: Data Mining for Intelligence, Fraud, & Criminal Detection

Data Moning for Intelligence, Fraud, & Criminal Detection – Advanced Analytics & Information Sharing Technologies de Christopher Westphal (2009) est un excellent ouvrage  pour se familiariser avec le data mining pour la recherche criminelle et la fraude. On y explique ce qu’est le data mining, l’importance de la qualité des données en input pour pouvoir faire des regroupements pertinents et faire sortir l’Information.

L’auteur donne des exemples de l’utilisation du data mining dans les contextes suivants:

Vérification aux postes douaniers

Blanchiment d’argent

Identification de transferts bancaires douteux

Fraude au niveau des garanties automobiles

Fraude au niveau des remboursements des médicaments.

Dans la dernière partie du livre, l’auteur indique les différents protocoles pour la préparation des données à partager et par la suite il donne des noms de logiciels de partages de l’information  et des centres de fusion ( des données) utilisés aux États-Unis par les forces policières et par les différents paliers du gouvernement américain.

Les centres de fusion sont des endroits où toutes les données se retrouvent à un endroit ( selon le protocole de préparation des données) pour être regroupées et analysées. Ces centres ont été créées après les événements du 11 septembre.

The project called for the development of “revolutionary technology for ultra-large all-source information repositories,” which would contain information from multiple sources to create a “virtual, centralized, grand database.” This database would be populated by transaction data contained in current databases such as financial records, medical records, communication records, and travel records as well as new sources of information. Also fed into the database would be intelligence data…

“The principal role of the fusion center is to compile, analyze, and disseminate criminal/terrorist information and intelligence and other information (including, but not limited to, threat, public safety, law enforcement, public health, social services, and public works) to support efforts to anticipate, identify, prevent, and/or monitor criminal/terrorist activity. This criminal information and intelligence should be both strategic (i.e., designed to provide general guidance of patterns and trends) and tactical (i.e., focused on a specific criminal event).”

Source: www.epic.org

Voici quelques données que ce genre de centre va compiler ( selon la même source):

Banking & Finance
IT/Telecom
Health & Education/center> Jails/Prisons/Court Records Federal, State, Local Gov. (Permits Licenses) Hospitality & Lodging
Banks
Credit Cards Co.
Credit Reports
Securities firms
Financial services
ISPs
Telecommunication
E-mail Providers
Cyber Security Co.
Day Care Centers
Preschools
Colleges/Universities
Technical Schools
Mental Health
Physician Patient Info
Local Hospitals
Private EMS
Veterinary
Gang Information.
Names of Associates
Relatives
Jail/Prison Visitors
Biographical Info
Traffic Accident
Tribal Law Enforcement
County Clerk
US Courts
Game and Fish
DMV Records
Vehicle Registrations
Civil Records
Property Appraiser
Mortgages
Deeds
Civil Suits
Gaming Industry
Sports Authority
Sporting facilities
Amusement parks
Cruise lines
Hotels, motels, Resorts
Convention Centers

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez faire une recherche sur le web en utilisant les mots: data mining and  fusion center and sharing.

Corruption et fraude: dénoncer ou fermer les yeux?

dreamstime_3107704Face à la corruption et à la fraude, faut-il dénoncer ou se fermer les yeux?

Dans un article récemment paru, on demandait aux employés de la ville de Montréal de dénoncer les agissements frauduleux et de corruption en allant, en toute confidentialité, dénoncer ces agissements à la police. Il est certain que des employés, des retraités, des ex-employés, des consultants, des employés des cies de construction savent ce qui se passe et …ne disent rien. Des gens savent, c’est certain; il est impossible de faire des fraudes à grande échelle sans que personne ne soit au courant.

Pourquoi? Il peut très bien y avoir un climat de terreur bureaucratique, peur des représailles, peur de perdre on emploi…Cette peur   a très bien été identifiée par le juge Gomery lors de l’enquête sur les commandites. Les “whistleblowers”, délateurs, dénonciateurs, lanceurs d’alerte  sont-ils protégés?

Dans les programmes de prévention et de détection de la fraude dans les entreprises, on recommande de mettre sur pied des “hot line” de dénonciation, où un employé peut librement et confidentiellement l’ utiliser pour dénoncer ou indiquer des malversations. On s’est rendu compte que lorsque la ligne était maintenue par l’employeur, les employés ne l’utilisaient pas par crainte de non-confidentialité. Il y a donc, maintenant  des “hot line” indépendantes  , disponibles 24 heures par jour , accessibles en plusieurs langues. Par la suite, la plainte est dirigée à l’entreprise concernée et au bon département. Plus du tiers des fraudes découvertes proviennent de la dénonciation.

Le cas du journaliste Daniel Leblanc et de Ma Chouette

Le cas est entendu par la Cour Suprême. Une entreprise poursuivie par le gouvernement fédéral et qui a été éclabousée par le scandale des commandites veut forcer le journaliste Daniel Leblanc à donner le nom de sa source:

La Cour suprême entendait, mercredi, à Ottawa, une cause qui l’appelle à se prononcer sur la protection des sources journalistiques.

Il s’agit d’une requête du groupe Polygone, qui cherche à connaître l’identité d’un informateur surnommé Ma Chouette qui a permis au journaliste Daniel Leblanc, du Globe and Mail, d’obtenir de nombreuses informations en marge du scandale des commandites.

Le groupe Polygone est poursuivi pour 35 millions $ par le gouvernement fédéral à la suite de ce scandale.

Polygone demande aux tribunaux de forcer Daniel Leblanc à dévoiler l’identité de son informateur.

Il a toujours refusé, s’exposant à une condamnation pour outrage au tribunal et à une peine d’emprisonnement.

Les juges du plus haut tribunal ont notamment demandé des éclaircissements sur la nature de la protection qui devrait être accordée aux sources journalistiques, s’interrogeant sur le bien-fondé d’une protection absolue.

Les avocats au dossier ont convenu de la nécessité de pondérer une telle protection des sources.

Source: LCN -Canoé et La Presse canadienne

Si vous aviez connaissance de cette fraude , est-ce que vous iriez dénoncer les agissements de certaines personnes à la police en toute confidentialité?

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