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Articles from: 06/09/2009

E-cash, e-money, monnaie électronique et blanchiment

E-cash, e-money, argent électronique et le blanchiment? Le site canadien sur la sécurité publique a une section sur le blanchiment de la monnaie électronique. Voici quelques extraits.

Pourquoi la monnaie électronique est intéressante  au niveau du blanchiment?

Les opérations électroniques peuvent être effectuées de manière à ne pas laisser de traces et elles offrent une mobilité incroyable. Il est facile d’effectuer des opérations électroniques anonymes qui ne permettront pas d’établir une piste de vérification traditionnelle. La technologie de la monnaie électronique permet aussi d’effectuer instantanément des virements de fonds d’un pays à un autre sans aucune restriction imposée par les autorités des pays visés.

Smart card, qu’est-ce que ça implique?

On a déjà commencé à produire le matériel informatique qui permettra une pénétration importante du marché des achats à domicile à l’aide de la monnaie électronique. Par exemple, Microsoft, Hewlett-Packard et Gemplus produisent déjà des claviers d’ordinateurs personnels capables de lire les cartes intelligentes. AT&T prévoit convertir ses téléphones publics pour qu’ils puissent fonctionner au moyen de cartes intelligentes.

Les étapes du blanchiment d’argent:

La première étape du blanchiment d’argent est l’écoulement de l’argent liquide (le placement). L’argent peut être déposé dans une banque ou une autre institution financière au pays. … Il peut aussi être utilisé pour acheter des biens de grande valeur, comme des oeuvres d’art, des avions, des métaux précieux ou des pierres précieuses qui peuvent être revendus et payés par chèque ou par virement bancaire.

Dans le cas du blanchiment de l’argent électronique, des sommes d’argent peuvent être déposées dans une institution financière non réglementée. Le placement peut facilement se faire en achetant, par exemple, des devises étrangères ou des biens au moyen d’une carte intelligente ou d’un ordinateur personnel. On aura recours à un cryptage complexe pour assurer l’anonymat des opérations.

La deuxième étape, la technique des virements successifs, consiste à effectuer des virements successifs complexes dans le but d’établir une distance entre les produits illicites et leur source et de brouiller la piste de vérification. Pour arriver à leurs fins, les blanchisseurs font des virements télégraphiques de l’argent liquide qui a été déposé, convertissent l’argent déposé en instruments financiers (p. ex., des obligations, des actions ou des chèques de voyage), revendent les biens de grande valeur ou les instruments financiers ou investissent dans l’immobilier et dans des entreprises légitimes, surtout dans les secteurs des loisirs et du tourisme. Pour effectuer une série de virements, on se sert beaucoup de sociétés fantômes, qui sont généralement enregistrées dans des paradis fiscaux. Ces sociétés, dont les administrateurs sont souvent des avocats qui agissent à titre de propriétaires apparents, cachent l’identité des véritables propriétaires. …

Les virements  successifs peuvent être effectués au moyen d’un ordinateur personnel. Ces opérations ne laissent généralement aucune piste de vérification. De plus, les systèmes de monnaie électronique permettent des virements de fonds instantanés, dans un cadre où il n’y a pas de frontières.

La dernière étape, l’intégration, consiste à prendre des mesures pour s’assurer que les produits de la criminalité paraissent légitimes. Diverses techniques traditionnelles sont utilisées, notamment le recours à des sociétés-écrans qui « prêtent » aux blanchisseurs des sommes d’argent qu’ils y ont placées, ou encore l’utilisation de fonds déposés dans des institutions financières à l’étranger pour garantir des prêts au pays. Une autre technique courante est la surfacturation, ou encore la production de fausses factures, pour des biens vendus, ou soi-disant vendus, dans d’autres pays.

Dans le blanchiment de l’argent électronique, le criminel peut réaliser l’intégration des produits de la criminalité en se servant d’un ordinateur personnel pour faire des placements ou acheter des biens sans recourir aux services d’une institution financière.

Lu: The Washing Machine-How Money Laundering and Terrorist Financing Soils Us.

Si vous ne savez pas jusqu’à quel point le blanchiment d’argent fait partie des affaires et de la mondialisation, lisez ce livre: TheWashing Machine-How  money Laundering and Terrorist Financing Soils US de Nick Kochan.Dans les années 1980, les paradis fiscaux se comptaient sur les doigts des deux mains. Maintenant  leur nombre s’est multiplié par dix. On estime à 5% du produit national brut l’argent provenant de la drogue, sans compter le trafic d’armes, des organes humains, de l’esclavage. 100 milliards de dollars par année passerait du  monde sous-développé au monde développé via des activités illégale selon le Fonds monétaire international. Le blanchiment d’argent implique l’intégration de l’argent “sale” dans le système bancaire . Quasiment toutes les grandes banques ont leurs succursales dans les paradis fiscaux, ils ont leur banque privé à l’intérieur de la banque, avec des conseillers, pour répondre à la demande d’une clientèle riche, très , très riche.

On y explique les premières histoires de blanchiment d’argent du temps d’Al Capone, de la mafia russe qui est devenue une très grande puissance après la chute du communisme, de la drogue d’Amérique du Sud et d’Asie, des diamants pour financer l’achat d’armes et les guerres en Afrique. Avant le 11 septembre, la dérèglementation , la globalisation, la mondialisation, le laxisme des gouvernements a encouragé la prolifération des systèmes de blanchiment d’argent. Le 1 1 septembre a changé la donne. La guerre est ouverte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme. Des lois ont été votées partout dans le monde pour la vérification et la détection des mouvements de capitaux illégaux, des organismes ont été créés. Toute une industrie anti-blanchiment s’est aussi développée. Des contrôles importants ont été imposés aux banques avec des lois comme le Patriot Act aux États-Unis, des organismes ont été créés comme le CANAFE au Canada. La nouvelle tendance? le blanchiment avec le E-cash, les “smart card”,le e-commerce, les encans en ligne et l’internet. L’avenir est là….sauf que le  nombre de transactions et d’information généré par l’informatique augmente de façon exponentielle, il faut donc une technologie pour analyser toutes ces données. Certains diraient que l’on est pas sortie du bois ou plutôt des bites.

Voir aussi :

Le site de Nick Kocha: www.nickkochan.com

Un article du  monde diplomatique: Du blanchiment aux crises ( financières)

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