Juricomptabilité et évaluation d'entreprise

Articles from: 02/08/2009

Firmes de courtage américaines: culture organisationnelle et bonis

Plusieurs auteurs considèrent que les organisations et leurs leaders doivent montrer un certain sens de l’éthique ou ce que l’on pourrait appeler “agir en bon père de famille” pour lutter contre la fraude et la corruption.

J’ai vu, personnellement, des patrons avoir peur de se faire voler et surveiller de très près leurs employés et cherchant des employés honnêtes tout en étant eux-mêmes des fraudeurs du fisc , volant les clients ( par exemple en installant des pièces usagées et facturant pour des pièces neuves) . Les employés conscients et honnêtes quittent assez vite ce genre d’organisations.

De l’achat de cigarettes de la contrebande, des kits pour mettre à “off” le speedomètre d’une automobile louée, du travail au noir…etc , la fraude et la corruption est partout.

Comment un simple citoyen, payeur de taxes, dont les enfants vont payer encore des taxes pour de vieilles dettes  ,  se sent quand il lit le texte suivant , préparé par le procureur général  de l’état de New York dans un rapport publiée le 30 juillet et intitulé

“NO RHYME OR REASON: The Heads I Win, Tails You Lose – Bank Bonus Culture” ( cliquez sur le titre pour le rapport complet- le lien n’est plus disponbible-31/08/2012 ):

“…one  thing is clear from this investigation to date: there is no clear rhyme or reason to the way banks compensate and reward their employ~es. In many ways, the past three years have provided a virtual laboratory in which to test the hypothesis that compensation in the financial industry was performance-based. But even a cursory examination of the data suggests that in these challenging economic times, compensation for bank employees has become unmoored from the banks’ financial performance.
Thus, when the banks did well, their employees were paid well. When the banks did poorly, their employees were paid well. And when the banks did very poorly, they were bailed out by taxpayers and their employees were still paid well. Bonuses and overall compensation did not vary significantly as profits diminished.
An analysis of the 2008 bonuses and earnings at the original nine TARP recipients illustrates the point. Two firms, Citigroup and Merrill Lynch suffered massive losses of more than $27 billion ateach firm. Nevertheless, Citigroup paid out $5.33 billion in bonuses and Merrill paid $3.6 billion in bonuses. Together, they lost $54 billion, paid out nearly $9 billion in bonuses and then received TA~ bailouts totaling $55 billion.

For three other firms -Goldman Sachs, Morgan Stanley, and JP. Morgan Chase -2008 bonus payments were substantially greater than the banks  net income. Goldman earned $2.3 billion, paid out $4.8 billion in bonuses, and received $10 billion in TARP funding. Morgan Stanley earned $1.7 billion, paid $4.475 billion in bonuses, and received $10 billion in TARP funding. JP. Morgan Chase earned $5.6 billion, paid $8.69 billion in bonuses, and received $25 billion in TARP funding. Combined, these three firms earned $9.6 billion, paid bonuses of nearly $18 billion, and received TARP taxpayer funds worth $45 billion. ”

L’annexe A de ce rapport donne un tableau récapitulatif.

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Pour Naomi Klein et d’autres, l’aide gouvernementale américaine aux banques est le pire vol de l’histoire. ( www.naomiklein.org)

Je me demande comment un prêteur  réagirait si un de ses clients corporatifs , une PME, qui lui devrait beaucoup d’argent , faisait une grosse perte  et se voterait un gros boni en même temps?

Poursuites contre des conseillers financiers

La couverture médiatique sur les fraudes permet aux investisseurs d’être plus vigilants et de surveiller de plus près leurs placements. De nouvelles poursuites sont logées par des avocats :

“L’avocat Jacob L. Rothman, qui a intenté cette semaine des poursuites judiciaires au nom de deux présumées victimes, affirme que l’Autorité des marché financiers n’a pas fait son travail.

Selon lui, L’AMF aurait passé de 15 à 20 mois à enquêter sur la firme Progressive Management Ltd., une «coquille vide» située aux Bahamas pour le compte de laquelle des conseillers financiers ont sollicité ici des fonds d’investissement.”

À lire, en cliquant ici, un article de La Presse.

Une autre histoire de placements aux Bahamas …

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